BAD : l’institution se dote d’une nouvelle politique de dénonciation des abus

Jeudi, Avril 27, 2023 - 13:30

Le Groupe de la Banque africaine de développement a lancé, le 25 avril, une campagne de six mois pour sensibiliser ses parties prenantes, internes et externes, à sa nouvelle politique de dénonciation, approuvée par les Conseils d’administration, le 19 janvier 2023.

Celle-ci repose sur la politique de dénonciation et de traitement des plaintes du Groupe de la Banque de 2007, qui, à l’époque, était considérée comme l’une des politiques les plus progressistes qui exprime l’importance que l’institution accorde aux contributions des lanceurs d’alerte à ses processus de lutte contre la corruption et sa tolérance zéro à l’égard de toute mesure de représailles à leur encontre.

La nouvelle politique de dénonciation fixe des normes supplémentaires : les membres des conseils d’administration et les représentants élus de la banque tombent désormais sous le champ disciplinaire de la politique, lorsqu’il s’avère qu’ils ont menacé ou participé à des représailles à l’encontre d’une partie, interne ou externe, qui aurait signalé des cas de fraude et de corruption dans les opérations de la banque, ou participé à des audits, des enquêtes et des processus disciplinaires.

Visant à renforcer la capacité de la Banque à protéger les lanceurs d’alerte extérieurs, la nouvelle politique classe les représailles exercées par des intervenants extérieurs dans le contexte d’opérations financées par le Groupe de la Banque parmi les pratiques d’obstruction, qui sont sujettes à exclusion dans le système de sanctions de l’institution financière panafricaine.

L’objectif permet au Groupe de la Banque de protéger les personnes physiques ou morales, inclue le personnel et les consultants, les particuliers, les partenaires au développement, les organisations non gouvernementales, les organismes professionnels, les fonctionnaires gouvernementaux et les fonctionnaires d’autres organisations financières internationales.

Aussi, la nouvelle politique de dénonciation garantit également une procédure régulière qui offre tout à la fois une aide temporaire aux personnes victimes de représailles en attendant la résolution définitive de leur plainte, protège les droits des personnes qui demandent à bénéficier de la protection des lanceurs afin qu’elles puissent exercer un recours contre les décisions prises par la banque et préserve l’anonymat des lanceurs d’alerte en maintenant la confidentialité de ses procédures.

Six mois de campagne de sensibilisation à la politique de dénonciation

S’exprimant le 25 avril, lors du lancement de la campagne de sensibilisation à la politique de dénonciation, la directrice du Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption du Groupe de la Banque, Paula Santos-Da Costa, a indiqué que « la campagne sera étalée sur une période de six mois au siège de la banque, dans ses bureaux régionaux et nationaux et dans ses pays membres régionaux ».

Elle a précisé que cette campagne serait menée à travers différentes activités, comme l’installation de bureaux d’information, la diffusion de supports d’information, de formation et de communication, de fiches d’information et de foire aux questions.

Les communautés bénéficiaires des projets financés par la Banque africaine de développement seront également impliquées, ainsi que les organisations de la société civile, les organismes professionnels concernés, les entrepreneurs et les fonctionnaires impliqués dans la mise en œuvre des projets.

 

Guy-Gervais Kitina avec Financial Afrik
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