Cette invite a été lancée par le ministre congolais du Tourisme et de l’Environnement, Josué Rodrigue Ngouonimba, au nom du gouvernement, à l’orée de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin, sur le thème : « Élevez votre voix, non le niveau de la mer »
Le changement climatique, a déclaré le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba, est au premier rang des grands défis environnementaux, car il est à l’origine de l’élévation de la mer. Selon le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, le niveau global de la mer augmente à un rythme croissant et devrait être encore plus important au cours de ce siècle.
Lorsque la température globale augmente, les océans occupent plus d’espace, car le niveau de la mer augmente en raison de la fonte des glaciers. Dès lors, les communautés côtières de tous les pays sont menacées d’inondations et de tempêtes. La communauté internationale de son côté s’efforce de trouver des solutions pour faire face à ce défi, à travers des négociations. C’est d’ailleurs ce qui justifie la tenue de plusieurs rencontres internationales.
Le ministre du Tourisme et de l’Environnement a précisé qu’un accent particulier avait été mis sur l’éducation, l’information et la sensibilisation des populations sur les questions liées à la protection de l’environnement et sur l’encouragement à la prise d’actions positives vis-à-vis de l’environnement, tenant compte notamment des impacts négatifs dus au réchauffement de la planète.
2014, année internationale des petits États insulaires en développement
Parlant du choix du thème de cette année, le ministre a indiqué que le choix de ce thème est lié à la décision Nations Unies de faire de 2014 l’année internationale des petits États insulaires en développement. « L’année internationale des petits États insulaires en développement des Nations unies intervient, en effet, à un moment important dans l’évolution du processus international sur le changement climatique. Ces petits États insulaires sont les plus exposés aux effets des changements climatiques, notamment l’élévation du niveau de la mer qui risque de compromettre leur survie et de réduire leurs moyens de subsistance. » À travers ce thème, il s’agit en effet pour la communauté internationale d’aider ces États à faire face aux effets des changements climatiques.
Le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba a profité de l’occasion pour interpeller les Congolais à entreprendre des actions pour une meilleure protection de l’environnement. Car, le Congo a-t-il ajouté, n’est pas à l’abri de ces phénomènes. Il a cité entre autres phénomènes que connaît le Congo de manière récurrente : les inondations ; l’érosion côtière ; le réchauffement de la terre ; le changement des cycles agricoles, etc.
Le gouvernement de la République, a-t-il poursuivi, reste préoccupé par la protection de l’environnement. C’est dans ce cadre qu’il a procédé à la révision de la loi n°003/91 du 23 avril 1991 afin de prendre en compte les nouvelles thématiques émergentes telles que l’économie verte, le développement durable, la biosécurité, etc.
Par ailleurs, la systématisation des études d’impact environnemental et social pour les projets susceptibles d’avoir des effets significatifs sur la santé humaine et l’environnement porte ses fruits ; la plupart des projets mis en œuvre au Congo, notamment dans les secteurs minier, industriel et des infrastructures, tiennent désormais compte de cet impératif.
« En dépit des efforts déployés en matière de gestion durable de l’environnement, notre pays reste encore confronté à la problématique de la gestion des déchets de manière générale. Les efforts engagés en matière d’éducation et de sensibilisation aux questions environnementales méritent d’être renforcés à travers l’élaboration et la mise en œuvre de programmes appropriés, dans l’optique de promouvoir la citoyenneté environnementale, gage d’une gestion durable de l’environnement. Ensemble, œuvrons pour la promotion de la gestion durable de l’environnement dans notre pays et contribuons à la préservation des écosystèmes marins et littoraux », a-t-il conclu.