- Excellence Monsieur le président de la République, chef de l’Etat ;
- Très distinguée madame l’épouse du chef de l’Etat ;
- Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ;
- Monsieur le ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République ;
- Messieurs les ministres d’Etat ;
- Mesdames et messieurs les ministres, chers collègues ;
- Vénérables sénateurs ;
- Honorables députés ;
- Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique et representants du système des Nations unies ;
- Monsieur le préfet du département de Pointe-Noire, representé par monsieur le secrétaire général du département de Pointe-Noire ;
- Monsieur le préfet du département du Kouilou ;
- Madame la présidente du Conseil départemental et municipal, maire de la ville de Pointe-Noire ;
- Monsieur le président du Conseil départemental du Kouilou ;
- Population de la ville de Pointe-Noire
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
Pierre Bourdieu, sociologue reconnu disait, je cite “L'action politique véritable consiste à se servir de la connaissance du probable pour renforcer les chances du possible”.
Ce jour marque le début d'une nouvelle ère pour la SNPC. D’abord parce qu’il coïncide avec son 25e anniversaire. Ensuite parce que par un hasard du calendrier, la pose de la première pierre du projet gaz naturel liquéfié a été célébrée hier.
Excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
Madame l’épouse du chef de l’Etat
Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
Grande est mon émotion de parler, 25 ans après sa création, d’une société qui, comme beaucoup le savent, a une portée sentimentale très forte pour moi.
Cette société, dont j’ai eu par la volonté de monsieur le président de la République le privilège d’être le premier président directeur général, est le fruit d’une volonté, la volonté d’un homme, son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République.
Au sortir de la crise socio-politique de 1997, qui a laissé un pays meurtri, désorganisé et affecté gravement sur le plan des finances publiques jusqu’à les rendre quasiment inexistantes, le président de la République a décidé d’aborder la problématique de la maximisation des revenus de la nation issus de la première et seule ressource financière à cette époque, en l’occurrence celle générée par les hydrocarbures.
En effet, l’économie congolaise était totalement exsangue et par conséquent privée des ressources traditionnelles provenant des impôts et taxes.
Pour relancer l’économie nationale, sans aide aucune de développement de la part des bailleurs de fonds internationaux, le Congo se devait de puiser dans sa propre intelligence pour se doter de la capacité de générer et reconstituer la richesse et les ressources financières du pays.
Permettez-moi à ce stade de citer le savant Albert Einstein qui disait : "Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes en utilisant le même genre de pensée que nous avons utilisé pour les créer."
C’est dans cette optique, qu’il est apparu clairement, après avoir échafaudé de nombreuses hypothèses, avec l’aide et l’appui de plusieurs experts internationaux, la nécessité de créer une société forte ayant les prérogatives de développer, exploiter les hydrocarbures mais aussi de commercialiser la part d’hydrocarbures revenant à l’Etat ainsi que celle de la société nationale et de se fait de se doter de la capacite d’effectuer des montages financiers au bénéfice de l’Etat et de la Société Nationale.
Le président de la République avait pris l’option de ne pas reformer la société Hydro-Congo mais de créer un outil neuf, établissement public certes, mais fondé sur des exigences d’entreprise privée, à savoir d’expertise, de savoir-faire avéré et de haut niveau, de compétitivité, de performances, de résultats, bref d’excellence, au service de la relance économique et sociale de la Nation grâce aux hydrocarbures.
En résumé, et pour paraphraser monsieur le président de la République, il s’agissait de créer une structure qui soit la crème de notre nation.
C’est ainsi qu’est née, le 23 avril 1998, la Société nationale des pétroles du Congo, en sigle SNPC.
Pour tout dire, en cette période de vaches plus que maigres, il avait fallu faire appel à des trésors d’imagination et d’ingénuité financière pour démarrer la société nationale, mettre en place les organes de gestion de départ, conseil d’administration, direction générale, établissement de Pointe-Noire, recruter les premiers personnels nécessaires pour lancer la machine. Nombreux étaient ceux qui n’y croyaient pas, nombreux étaient ceux qui pensaient que cette société serait rapidement moribonde, que “le bébé serait à jeter avec les eaux du bain”, pour reprendre le cri de l’illustre ministre Tati Loutard, d’heureuse mémoire, devant les parlementaires, sceptiques, pour obtenir l’adoption de la loi portant création de la SNPC.
Excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
Madame l’épouse du chef de l’Etat
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
Force est de constater que, 25 ans plus tard, la SNPC est devenue le joyau que le chef de l’Etat, son géniteur, avait tant désiré, dont il avait rêvé, confirmant ainsi la justesse légendaire de son jugement, ses qualités de visionnaire et sa clairvoyance.
Cela rendait redoutable la tâche qui incombait, à mes côtés, aux pionniers de cette belle aventure, car telle était-elle considérée par ceux, qui se délectaient par avance de son échec programmé, d’après eux.
A l’époque, quelques sociétés nationales de pétrole nous ont servi de modèles et nous ont aidé dans la constitution de notre nouvelle société nationale. Leurs expériences nous ont permis de tirer des leçons de leurs erreurs et capitaliser leurs succès, avec l’ambition de faire mieux.
Ce benchmarking nous a été fort utile pour répondre aux défis dans lesquels nous engageaient sans cesse le Président de la République : trading, trading à Londres, succursale puis filiale à Londres, joint-venture avec Perenco pour la reprise du champ d’Emeraude, négociation du développement du champ de Moho, audit du champ de Nkossa, rachat des dettes gagées, et j’en passe !
Tout était urgent, tout était important, capital, primordial, car il fallait redonner vie à la nation.
Le rôle stratégique de premier plan, joué par la SNPC pendant cette période, o’ combien difficile, la conduite à grandir rapidement, en termes de massification mais aussi de prérogatives, verticalement et horizontalement, pour devenir finalement un groupe, premier groupe public de sociétés, appartenant donc à l’Etat, dans notre pays, groupe économiquement viable et financièrement solide.
La SNPC a contribué très vite, à travers des financements appropriés et modernes à apporter la ressource financière dont l’Etat avait réellement besoin pour impulser la dynamique de relance de l’économie voulue et engagée par le Président de la République.
Ainsi, a pu être créée au sein de la nation congolaise, une société dont les congolais se devaient d’être fiers, recrutant des jeunes congolais, les formant, leur donnant la possibilité de pouvoir avoir accès au cercle sacro-saint de l’industrie pétrolière, permettant à des cadres congolais et à la population congolaise toute entière à travers une intense communication, y compris devant le parlement réuni en congrès ou encore devant un parterre de cadres à Pointe-Noire, de comprendre les dynamiques de gestion du pétrole produit au Congo.
Comme vous le savez, en 1994, notre pays a abandonné les contrats de concession pour passer aux Contrats de partage de production (CPP), se dotant ainsi, d’un outil destiné à lui permettre d’augmenter considérablement ses revenus.
Trois ans plus tard, les résultats escomptés n’étaient visiblement et clairement pas au rendez-vous, au regard de la dette gagée abyssale existante en 1997.
Il manquait donc de toute évidence un maillon, un outil, un atout, un ingrédient, une machine nationale, faite d’hommes et de femmes dévoués, experts, un peu aventuriers dans le sens le plus noble du terme, patriotes, convaincus et engagés, pour tirer réellement profit de ce choix heureux : la SNPC !
Excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
Madame l’épouse du chef de l’Etat
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
Avoir pu participer à cette œuvre, à cette phase de l’histoire de notre pays, à cette belle aventure, est pour tous “ les pionniers “, un immense honneur, un privilège incommensurable, une expérience inoubliable et exaltante.
Pour cela, au nom de tous “ les pionniers “ mais aussi de tous ceux qui ont su assurer, avec brio, la pérennisation de ce beau bijou, présidents directeurs généraux, directeurs généraux, notamment le dernier d’entre eux à ce jour, celui à qui nous devons la belle œuvre architecturale que monsieur le président de la République va porter sur les fonts baptismaux, j’ai cité Maixent Raoul Ominga à qui je voudrais adresser mes solennelles félicitations pour cette nouvelle étape qu’il fait franchir à notre société nationale, directeurs centraux, directeurs de filiales et tous les autres cadres et agents. Permettez-moi de rendre une fois de plus un hommage déférent et mérité au président de la République, son excellence M. Denis Sassou N’Guesso.
Merci, merci et encore merci infiniment !
En ma qualité aujourd’hui, de ministre des Hydrocarbures, je forme le vœu que la dynamique de la mission de la SNPC, qui a pour fondement et substance des valeurs fortes comme le patriotisme, la performance économique, l’abnégation, l’ambition pour la nation, bref l’excellence puisse continuer à se pérenniser au service de l’ambition d’un homme, le président Denis Sassou N’Guesso, et de la population congolaise.
Eleanor Roosevelt disait : "Une idée, si elle est bonne, ne meurt jamais."
Excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
Madame l’épouse du chef de l’Etat
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
La transition énergétique a pour corollaire pour certaines opinions, et pas des moindres, la fin de la production des énergies fossiles, et pour conséquences déjà perceptibles, des pressions de plus en plus importantes sur les financements liés aux énergies fossiles, et donc sur les banques intéressées et sur les sociétés pétrolières.
La transition énergétique impose donc à nos pays de se prendre de plus en plus et de mieux en mieux en charge, notamment grâce et à travers nos compagnies pétrolières et gazières nationales. Elle impose des enjeux nouveaux, des intelligences nouvelles, encore plus d’expertise et de compétence et de sens de l’innovation, peut-être aussi et sans doute plus d’intégration. Elle impose également de penser durable, décarbonisation, zéro carbone désormais. Elle impose de penser énergie au sens large, en élargissant sa mission jusqu’à toutes les frontières énergétiques nouvelles, intégrant donc forcément les énergies renouvelables.
La SNPC devra être prête et présente à ces rendez-vous futurs pour notre pays, dans le domaine des hydrocarbures, je devais peut-être plutôt dire dans le domaine énergétique.
Notre ambition à tous doit donc être de faire de la SNPC une véritable société énergétique qui doit contribuer non seulement à sa prospérité économique mais aussi bien entendu à celle du pays, dans le strict respect des impératifs liés à la protection de l'environnement et au bien-être de nos concitoyens.
Excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
Madame l’épouse du chef de l’Etat
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
Je tiens à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, le long de ces 25 années, ont mis toute leur énergie au service de la société afin que la vision d’un homme se matérialise, se consolide et se pérennise, pour qu’aujourd’hui nous soyons ensemble ici pour célébrer le début d’une nouvelle ère, en même temps que nous pouvons en toute objectivité constater le bilan élogieux du projet de monsieur le président de la République.
Je formule le souhait que ce modèle créé par le président de la République à travers la SNPC puisse faire des émules, et que notre tissu économique national s’améliore par l’éclosion ou la consolidation d’autres expériences similaires, afin de garantir la matérialisation du rebond, du retour à la croissance économique durable, équitable et résiliente, tant voulu et promu par son excellence, monsieur le président de la République.
Excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
Madame l’épouse du chef de l’Etat
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
John F. Kennedy a déclaré en 1961 : "Nous avons choisi d'aller sur la lune, non pas parce que c'est facile, mais parce que c'est difficile".
Non, vous n’avez jamais choisi les voies faciles, vous n’avez jamais choisi la facilité.
Car vous savez, fort de votre extraordinaire et riche expérience politique, que la facilité est rarement porteuse de germes de justesse, de résultats, de prospérité, de grandeur, d’excellence et surtout d’ambition.
La facilité ne peut donc porter une ambition nationale au sommet des espoirs et des espérances d’une nation, d’un peuple. Surtout lorsqu’il s’agit d’une nation bénie de Dieu en termes de potentialités de tous ordres, et d’un peuple aux qualités exceptionnelles reconnues d’entre tous.
Vous choisissez souvent la difficulté, parce que c’est dans le dédale de ses peines, de ses souffrances que se cache les résultats correspondant à l’ambition d’un Homme qui se fait une haute idée de sa nation et de son peuple.
C’est ce que vous avez fait, en décidant de créer la SNPC dont la mise en œuvre était tout sauf un long fleuve paisible. Au contraire, elle s’est accompagnée de menaces, d’abord à votre endroit, y compris d’atteinte à votre vie, au régime et à l’ambition nouvelle que vous aviez choisi de porter et d’incarner pour votre peuple.
Mais également de menaces à l’endroit des collaborateurs qui vous accompagnent dans votre projet.
Mais comme à l’accoutumée, plus les menaces s’exprimaient, plus votre détermination décuplait et vous n’aviez cure de ces soubresauts d’adversité.
Vous avez donc gardé le cap de votre vision, persévéré, persévéré encore pour ce rêve dont l’un des produits nous réunit ce jour, la construction à Pointe-Noire d’une tour par la SNPC.
Après avoir accompli ce chemin, excellement, nous ne pouvons-nous empêcher de souhaiter que cette détermination ne faiblisse point, qu’elle continue à irriguer autour de nous la même ardeur communicative, pour une SNPC, plus pétrolière, plus durable, plus prolifique en résultats, en impacts, en contributions à la construction d’un Congo toujours plus prospère, pour des populations plus épanouies, le Congo que vous voulez, pour lequel vous nous invitez à poursuivre la marche, la marche vers la prospérité.
Excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
Madame l’épouse du chef de l’Etat
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement
Distingués invités,
Mesdames et messieurs
Je vous remercie pour votre aimable attention !