Dans le cadre de la stratégie de croissance du secteur privé au Congo, le Projet d’appui au développement des entreprises et à la compétitivité (PADEC) a conforté la compétitivité des micros, les petites et moyennes entreprises (MPME) au sein des secteurs sélectionnés et des zones géographiques cibles du Congo en alliant l’appui financier à la formation.
Le PADEC a appuyé plus d’une centaine d’entreprises et de porteurs de projets en République du Congo dans les secteurs agricole, agroalimentaire, touristique, de transport et des TIC dans les principales agglomérations urbaines et périurbaines de Brazzaville et de Pointe-Noire ainsi que sur le long du corridor Pointe-Noire – Brazzaville – Ouesso. L’accompagnement du Projet a consisté à la mise à disposition d’un montant de plus de deux milliards de FCFA.
On observe d’ores et déjà chez des entreprises un résultat de 35% contre une cible de 20% démontrant une augmentation du chiffre d'affaires annuel d'au moins 5%. Des indicateurs intermédiaires ont eu de bonnes progressions, notamment la part de mise sur le marché de nouveaux produits et/ou services par des entreprises, ainsi que la part de celles ayant été formées sur différentes thématiques. En effet, les entreprises ont reçu des formations notamment sur : les bonnes pratiques d’hygiène, sécurité et environnement, de fabrication ; le conditionnement et la gestion post récolte ; l’administration de système de réseau, les suivis veto et zootechniques, les techniques d’élevage avicole, piscicole ou porcin, la rédaction des procédures de production, administrative financière et comptable, le déploiement marketing et relookage de packaging, la bonne gouvernance des coopératives/ groupements, l’accueil en hôtellerie, l’assistance à la protection de marque à l’OAPI, la tenue comptable et le calcul de coûts, la cartographie des fournisseurs de matières premières et des sessions de négociation basée sur le consentement libre, informé et préalable etc.
Cet accompagnement non financier du PADEC a été bien apprécié des bénéficiaires du Projet. A titre d’exemple, Jody Ardelle Moungondo, jeune entrepreneure exerçant dans production de l’oignon, pense que les formations reçues grâce au PADEC n’ont pas de prix « je suis reconnaissante pour ces 2 années de formations. Quoi qu’au départ, personnellement je trouvais que c’était contraignant. Je pensais que l’argent suffisait ! Mais au finish je me suis rendue compte que la formation est très importante pour mener son entreprise et la conduire au succès. J’ai appris par exemple à ne pas confondre le patrimoine de l’entreprise avec son patrimoine personnel. Grâce à ces formations, j’ai pu acquérir les qualités d’un bon manager et je suis satisfaite »
Thierry Mouthault, patron d’une société de TIC, estime pour sa part que les formations étaient les bienvenues notamment celles sur l’organisation et la gestion de l’entreprise : « ces formations vont nous permettre d’améliorer la performance de notre entreprise ».
Par ailleurs, afin d’inciter les responsables d’entreprises aux bonnes pratiques et à la concurrence, ces derniers ont été recyclés à la procédure de passation des marchés, incubateurs, prestataires de services de développement (BDS), institutions de financement et fonds de garantie.
Des savoirs et concepts entrepreneuriaux comme l’éducation à la formalisation et à la bancarisation des fournisseurs ainsi que l’enjeu de l’accompagnement à ‘’prix raisonnable’’ ont été appris aux responsables d’entreprises. Grâce à ces formations, Edrine Samba a pu formaliser son entreprise « les Manioqueries du Congo » et se réjouit aujourd’hui d’avoir pu décrocher un grand contrat avec une centrale d’achat. « Chose qu’il mettait impossible de faire en restant dans l’informel », précise cette cheffe d’entreprise.