Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé, le 3 mai, les parties en conflit au Soudan à poursuivre la voie de la paix et de la réconciliation, afin d'éviter une crise humanitaire qui pourrait submerger toute la région étendue de la Corne de l'Afrique.
Le patron de l’ONU s'exprimait lors d'une conférence de presse à Nairobi, capitale du Kenya. Il a déclaré que le conflit qui a éclaté au Soudan à la mi-avril reste « une grave préoccupation », ajoutant qu'il était urgent de voir les combattants déposer les armes.
« Les combats doivent cesser maintenant avant que davantage de personnes ne meurent et que ce conflit n'explose en une guerre totale qui pourrait affecter la région pour les années à venir. Toutes les parties doivent placer en premier les intérêts du peuple soudanais, ce qui signifie la paix, la prospérité et le retour à un gouvernement civil », a indiqué Antonio Guterres.
Au cours de cette visite officielle au Kenya, le secrétaire général de l'ONU doit discuter avec les responsables du pays de la situation au Soudan, et présider la première session de cette année du Conseil des chefs de secrétariat du système des Nations unies pour la coordination.
Reconnaissant que la crise au Soudan prélevait un tribut dans la population civile dans un contexte de manque d'accès à la nourriture, à l'eau potable et à des médicaments essentiels, Antonio Guterres a appelé les combattants loyaux à Abdel Fattah al-Burhan, le chef des Forces armées soudanaises, et Mohamed Hamdan Dagolo, chef du mouvement paramilitaire des Forces de soutien rapide, à « respecter le nouveau cessez-le-feu de sept jours et à commencer des pourparlers de paix ».
Rappelons que les combats entre les deux parties rivales du Soudan ont éclaté, le 15 avril, à Khartoum, capitale du pays, et ont jusqu'à présent coûté la vie à plus de cinq cents personnes et fait plus de quatre mille blessés, selon le ministère soudanais de la Santé.
Antonio Guterres a mis en garde qu'une escalade de la crise au Soudan pourrait provoquer un déplacement de 800 000 civils dans un proche avenir, ajoutant que l'ONU s'est ralliée aux efforts de médiation régionaux visant à mettre fin aux affrontements dans le pays.