Le cluster transport fluvial d’Oyo a été financé par le Fonds d’appui au développement des petites et moyennes entreprises (Fadpme) afin de mettre en place un atelier de vente, de rechange et de soudure des pièces de baleinières, pirogues motorisées et bateaux.
L’unité de vente, de rechange et de soudure des pièces d’embarcations jouera sa partition pour fluidifier le transfert fluvial des produits en provenance du nord Congo vers Brazzaville et, au-delà, l’océan Atlantique. Le Fadpme, une composante du Projet d’appui au développement des entreprises et à la compétitivité (Padec), soutient les micro, petites et moyennes entreprises et les chaînes de valeur pour renforcer leur développement et leur compétitivité à travers des offres qui combinent l’accompagnement technique non financier ainsi que le co-financement des investissements productifs de l’entreprise.
Le financement du Fadpme a consisté à apporter un accompagnement à la constitution, la formalisation, l’animation et le fonctionnement du cluster transport fluvial d’Oyo, à aménager et équiper un mini atelier de maintenance des baleinières à proximité du port d’Oyo qui sera géré par une équipe pluridisciplinaire des réparateurs, doté d’une pirogue motorisée de liaison pour les dépannages déplacés ainsi que les convois en détresse, et pour mettre en place un magasin de proximité de vente des pièces de rechange.
Le trésorier du cluster transport fluvial d’Oyo, Bienvenu Ndinga, a indiqué : « Notre cluster est une chaîne de valeurs composée des maintenanciers d’équipements, navigateurs fluviaux et des commerçants. L’appui du Padec consiste à élaborer un projet d’intérêt commun, notamment la construction d’un atelier de maintenance et de la vente de pièces de rechange de baleinières, pirogues motorisées et de bateaux. Bien avant, la maintenance des moteurs ne se faisait qu’à Brazzaville, actuellement elle se fait sur place à Oyo.»
La ville d’Oyo est actuellement un centre de transit et d’éclatement du trafic de la grande partie du nord du pays, à travers son port autonome où convergent des baleinières, des pirogues motorisées, des bateaux, des véhicules de transport de marchandises et de passagers.
Au débarquement, on note principalement du poisson frais, salé et fumé, du manioc, des fruits et légumes et quelques autres produits halieutiques (tortues, crocodiles, etc.), provenant essentiellement des bassins de la Sangha, de Mossaka, de Liranga, de Makoua, d'Owando et de la République démocratique du Congo. L’embarquement concerne plus les produits manufacturés, les matériaux de construction, divers équipements en provenance des grands centres urbains, principalement Oyo et Brazzaville.
Actuellement, l’essentiel du trafic fluvial reste assuré par des embarcations (baleinières et pirogues motorisées) qui constituent l’épine dorsale de l’activité fluviale autour du Port autonome d’Oyo, avec une fréquence de près de quatre-vingts embarcations par mois au débarquement et à l’embarquement.
En revanche, très récemment et au regard de l’importance de l’activité fluviale de ce port réalisée lors du premier plan quinquennal, le président directeur général de la société Codexo Oyo Groupe, Amos Hadar, a annoncé l’ouverture, dans quelques mois, de la ligne fluviale reliant le port d’Oyo, dans le département de la Cuvette, à celui de Brazzaville.
Construit sur la rivière Alima, en aval du vieux port d’Oyo transformé en marché forain, le nouveau port fait figure d’infrastructure stratégique. Il va recevoir des bateaux de gros tonnage et permettre ainsi de faciliter l’évacuation des produits agricoles ou des grumes envoyées par les compagnies forestières installées dans le nord du Congo vers Brazzaville.