Dans la perspective de passer au budget en mode programme à partir de janvier prochain, le ministère des Zones économiques spéciales (ZES) et de la Diversification économique a ouvert, le 10 mai, à Kintélé dans le Pool, un séminaire atelier pour valider son plan d’action stratégique.
Jusqu’au 13 mai, les experts venus de plusieurs ministères vont faire l’état des lieux du ministère des ZES et de la Diversification économique afin d’identifier les vrais obstacles qui entravent son bon fonctionnement.
Le plan stratégique qui sera adopté fait partie des réformes que le gouvernement veut mener à titre expérimental dans six départements ministériels, considérés comme piliers dans le Plan national de développement 2022-2026. Il permettra au ministère des ZES et de la Diversification économique de bien élaborer des actions publiques et de bien planifier ses dépenses dans le cadre de la gestion axée sur les résultats. L’objectif de la réforme est de chercher à concilier le cadre juridique congolais aux six directives adoptées dans le cadre harmonisé de la gestion des finances publiques dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.
Pour le directeur de cabinet du ministre des ZES et de la Diversification économique qui a présidé l’ouverture des travaux, le plan stratégique qui sera mis sur pied viendra à point nommé améliorer la gouvernance financière du département, mais aussi ses performances dans la gestion publique. « Le ministère des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique s’est engagé à élaborer son plan stratégique 2024-2028 dans une approche de gestion axée sur les résultats, à travers la démarche planification, programmation, budgétisation, suivi et évaluation. Ce plan tient compte des orientations du gouvernement. Cette approche qui se veut performante permet une meilleure allocation des ressources financières à travers des priorités. Elle fournit également des orientations nécessaires au processus de programmation et de budgétisation axé sur les résultats », a souligné Delphin Loembé.
Pour sa part, le coordonnateur du Projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp), chargé de la mise en œuvre du projet, Thomas Bandia, a rappelé que ces plans stratégiques sont des outils de gestion. Ils permettront aux ministères « d’acquérir la visibilité sur leurs actions » et sont planifiées à court et moyen terme à travers la programmation et la budgétisation pluriannuelles des activités programmées.
Rappelons que le Prisp est un projet cofinancé par le Congo et la Banque mondiale. Il a pour objectifs, entre autres, d’améliorer la mobilisation des recettes hors pétrole, la gestion des dépenses publiques, de moderniser la gestion de l’administration publique et d'accroître la transparence ainsi que la redevabilité en République du Congo.