Une délégation du groupe de la Banque mondiale (BM), conduite par son administrateur pour le Congo, Abdoul Salam Bello, a échangé, le 17 mai, à Brazzaville, avec le bureau du Sénat. Elle a exprimé sa satisfaction pour cet échange, avant de rappeler la nécessité du dialogue entre le Congo et les institutions internationales.
Dans son mot liminaire, Abdoul Salam Bello a laissé entendre que son groupe est venu écouter les institutions congolaises. « Ecouter sur comment vous voyez ce dialogue dans le cadre de la réforme du groupe de la Banque mondiale, où est-ce que vous sentez qu’il faille mettre plus l’emphase, les priorités mais aussi échanger avec vous sur le dialogue des enjeux du moment », a-t-il déclaré.
Il a relevé la vision du politique, son rôle dans l’agenda du développement, le Programme national de développement, sa mise en œuvre mais aussi les questions plus critiques sur les secteurs de l’énergie, de l’agriculture qui a un énorme potentiel.
La délégation de la BM n’a pas manqué de relever les atouts que présente le Congo dans son ensemble, notamment son grand fleuve, son gaz, ses terres arables, ses magnifiques forêts avant de s’interroger sur les contraintes qui empêchent de réaliser ce potentiel.
Prenant la parole à son tour, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a rappelé que la BM et le Fonds monétaire international ont résolu d’accompagner le Congo et qu’un accord a été signé. « C’est dans le cadre de la gestion de cet accord que vous venez régulièrement au Congo, question de faire le point. Je dois, au nom du Sénat, vous remercier et nous saluons l’effort que vous faites pour nous aider. Nous souhaitons que cette coopération se développe », a-t-il dit. Pierre Ngolo a pris acte des observations faites par le groupe de la BM avant de souligner que s’il y avait d’autres, le Congo était disposé à les prendre en considération.
Pour ce qui est entrepris, le président de la chambre haute a noté que le partenariat se développe assez bien. Il a signifié à la délégation de la BM que le Congo a pris la résolution de diversifier son économie. « Nous avons pris la résolution de diversifier l’économie et dans ce cadre, nous avons dit qu’il faut faire de l’agriculture une ressource importante et le programme du chef de l’Etat, élu en 2011, place l’agriculture au centre de l’action qui devait permettre à l’économie congolaise de se tonifier », a-t-il expliqué.
De ce point de vue, a renchéri le président du Sénat, un travail important se fait malgré les limites propres au pays. « On ne mise plus exclusivement sur le pétrole parce que nos peines sont pour l’essentiel dues au fait que nous ne comptions que sur le pétrole. Et comme le pétrole gère ces situations, les prix varient d’un moment à l’autre. Il faut donc faire tout pour qu’on ne dépende plus du pétrole, qu'on développe d’autres ressources, par exemple, le secteur des mines et la tendance aujourd’hui, c’est de le porter très haut », a estimé Pierre Ngolo, préconisant d' exploiter aussi le gaz et l’exporter à grande échelle. Le président du Sénat est revenu aussi sur les antivaleurs auxquelles le Congo lutte sans relâche.