La 17e session du comité conjoint de mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire (APV) entre la République du Congo et l’Union européenne (UE) qui s’est réunie, le 22 mai, à Brazzaville, a insisté sur le déploiement du système informatisé de vérification de la légalité du bois (SIVL). Cet outil est censé permettre au Congo de vendre en toute transparence son bois sur le marché européen.
En tant qu’espèce de dialogue entre les parties congolaise et européenne, le comité conjoint de mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (APV-Flegt) se veut aussi un cadre de travail entre les acteurs forestiers locaux. Cette rencontre a permis aux participants, a détaillé Joseph Moumbouilou, le directeur général de l’économie forestière et co-président du CCM, d'évoquer l'état d'avancement du SIVL.
Débuté depuis plusieurs années, le processus de l’opérationnalisation du SIVL devra contribuer à la transparence et à la traçabilité dans le commerce du bois congolais vers l’Europe. Toutes les données réelles d’exploitation forestière vont être insérées dans le système informatisé, de même que les sociétés forestières opérant dans le pays. Le logiciel est développé par des experts locaux qui vont également assurer le suivi du dispositif.
Selon le point focal APV-Flegt, Théophile Ntiakoulou Loulebo, l’installation de l’outil informatisé va augmenter la contribution du secteur forestier au produit intérieur brut. « Toutes les recettes qui sont enregistrées seront fiables dans la mesure où la traçabilité sera menée par un instrument qui sera mis en place au niveau national. Les partenaires et le pays investissent justement dans la mise en place de cet outil qui est indispensable pour l'amélioration des recettes nationales. Il y a la volonté politique qui est déjà bien établie avec l'implication de toutes les parties qui marquent leur disponibilité à répondre aux préoccupations tant nationales qu'internationales », a-t- il ajouté.
Cette année marque le dixième anniversaire de mise en œuvre du processus APV-Flegt au Congo. Le moment doit être reflété par les progrès réalisés et la preuve de l’ambition réelle du gouvernement congolais d'aller vers la meilleure gouvernance du secteur forestier. La preuve en est l’adoption du nouveau code forestier de 2020, l’engagement de l’État congolais d’interdire l’exportation des grumes pour favoriser le développement de l’industrie de transformation du bois au niveau local, à travers des zones économiques spéciales.