Les récentes estimations du Programme national multisectoriel de lutte contre le sida( PNMLS) révèlent que la République démocratique du Congo compte soixante mille enfants qui seraient infectés par le VIH alors que la couverture est jusque-là à 45%.
La prise en charge des enfants affectés par le VIH implique la mobilisation des moyens financiers conséquents pour mettre en exécution le plan d'accélération de 2023 à 2027, présenté récemment à Kinshasa par le PNMLS. A en croire son directeur, le Dr Aimé Mboyo, 274 millions de dollars américains sont à mobiliser pour poursuivre la lutte contre la propagation de l'infection à VIH chez l'enfant et l'adolescent. Ce financement permettra ainsi d'accélérer la prise en charge des enfants et adolescents infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) d'autant plus que la République d émocratique du Congi (RDC) dispose d'un plan de riposte contre cette pandémie chez l'enfant et l'adolescent.
"Le pays dispose d'un plan stratégique national de riposte VIH, mais à côté, il y a les domaines d'intervention qui sont très critiques pour soutenir la lutte contre le VIH, et parmi ces domaines stratégiques, il y a notamment la prise en charge de l'infection à VIH chez l'enfant et l'adolescent. Voilà pourquoi le programme a fait donc la revue de son dernier plan et l'a actualisé pour pouvoir accélérer davantage la prise en charge de l'infection à VIH chez l'enfant et l'adolescent'', a expliqué le Dr Aimé Mboyo.
Il a , en outre, souligné que la priorité pour ce plan est d'améliorer l'identification des enfants infectés par le VIH, ce qui veut dire étendre et renforcer les moyens de diagnostic aussi bien au niveau des structures de soins qu'au sein des communautés. "Ce plan va de 2023 à 2027 et aura donc besoin de 274 millions de dollars pour pouvoir soutenir sa mise en œuvre", a t-il insisté. Il a martelé que le pays a un gap qu'il devra réduire pour améliorer l'accessibilité des enfants et des adolescents au service de prévention,soins et traitement de VIH.
Le sida n'étant pas encore vaincu en RDC, le directeur du PNMLS a invité la population à adopter un comportement responsable pour prévenir sa transmission. Quant à son programme, il devra travailler de manière à étendre, améliorer l'offre de service de prévention soins, traitement du VIH. Pour sa part, le Dr Salumu, représentant de l'Unicef, a indiqué qu'il faut plus accorder l'attention au couple mère et enfant pour réduire la propagation du VIH. À l'entendre, toute femme enceinte doit connaître son statut sérologique par rapport au VIH de telle sorte que des actions soient menées pour protéger les enfants qui devraient naître des femmes infectées par le VIH et leur donner l'opportunité de bien grandir en leur assurant une meilleure prise en charge.
Le plan d'accélération de la prise en charge du VIH chez l'enfant et l'adolescent, de 2023 à 2027, a pour objectif d'améliorer l'identification des enfants infectés par le VIH, c'est à dire étendre et renforcer les moyens de diagnostic tant au niveau des structures de soins qu'au sein de la communauté.