Interview. Jojo Mansounga: « Le gouvernement de notre pays milite pour la non-violence »

Vendredi, Juin 23, 2023 - 15:06

Mariée, mère de trois filles et écrivaine, Jojo Moumossi Mansounga s'est illustrée à Brazzaville dans une campagne de sensibilisation et de conscientisation contre des violences sexuelles et sexistes axées sur le genre en milieu scolaire et académique. Entretien.

 

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : "Les violences en milieu scolaire, quelles réponses pour des lendemains meilleurs ?", tel est le thème de votre campagne de sensibilisation. D'où est venue cette idée ?

Jojo Moumossi Mansounga (J.M.M.) : Depuis quelque temps, j’avais constaté dans l’actualité locale et sous-régionale une prépondérance des faits sur la problématique des violences en milieu scolaire et académique. Des violences qui occasionnent des conséquences préjudiciables, voire dramatiques.

Voyons aussi que le gouvernement de notre pays milite pour l'éradication de ce phénomène dans sa politique de sensibilisation et de moralisation de la jeunesse congolaise sur la non-violence en milieu académique et scolaire, nous, la société civile, encourageons ces efforts du gouvernement qui nous stimulent à prendre le relais tant soit peu à travers des activités atypiques dans un but commun de stopper ce fléau. Raison pour laquelle j’ai initié cette campagne sur la non-violence en milieu académique (conférence-débat) avec les étudiants qui poursuivent leur programme annuel, contrairement aux lycéens et collégiens qui sont presque à la fermeture des classes. Nous atteindrons l'année prochaine, disons  la rentrée prochaine.

L.D.B.C. : Quelles sont vos attentes après cette campagne de sensibilisation ?

J.M.M. : L’objectif de cette campagne est que tous ensemble nous puissions trouver des solutions pour mieux étudier et avancer dans les objectifs que chaque parent ou chaque jeune congolais s’est assigné pour que la réussite soit au bout de l’effort. Ainsi, préparer un lendemain éducatif meilleur pour les futures générations. Car, j’en suis sûre et certaine, tous nous sommes angoissés du fait de la vie, de l’existence qui est bafouée, diminuée, dénigrée voire ôtée de l’un des proches ou des autres qui nous sont semblables.

 J’espère fermement que ces temps d’échange permettront à chaque jeune de proposer un curriculum de fonctionnement vital permettant d’appréhender les modes de penser et d’agir de cette minorité des gens qui salit l’image de la gent masculine et d’envisager une responsabilité fonctionnelle dans la maîtrise des phénomènes qui touchent l’école,  notamment les violences. Ce que nous avons constaté dans les facultés où nous sommes déjà passés, c'est une grande interaction. Les étudiants sont très attentifs, participatifs et très ravis, surtout lors de l'adaptation scénique de mon roman Les douleurs cachées d'un cœur sans voix, qui aborde la même cause.

Propos recueillis par Aubin Banzouzi
Légendes et crédits photo : 
Jojo Mansounga/DR
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