L’annonce de ce report a été faite par Michael Gandoh, promoteur et délégué général de ce Festival International du Film de Pointe-Noire (Ficomp), le 27 juin à l’Institut Français du Congo, lors de la soirée gratuite de projection de film congolais organisé en prélude à cette 5e édition.
«Cette année, le festival n’aura pas lieu et c’est pour ne pas faire une année blanche que nous avons décidé, avec notre partenaire l’IFC, de proposer cette soirée de projection de films afin que le public ne sente pas trop l’écart entre la dernière et la prochaine édition», a informé Michael Gandoh dès l’entame de ladite soirée. Ainsi, la 5e édition du Ficomp prévue pour ce mois de juin se tiendra finalement en juin de l’année prochaine à Pointe-Noire.
Ce report est dû aux difficultés occasionnées par des innovations entrainant le changement du format de l’évènement qui s’agrandit. «A partir de cette année on devrait prendre aussi les longs métrages pour augmenter le niveau du festival. Mais cela demande plus de moyens. C’est pourquoi nous avons reporté cette 5e édition pour mieux la préparer», a expliqué Michael Gandoh aux Dépêches de Brazzaville.
4 films ont été projetés lors de la soirée à laquelle bon nombre de cinéphiles de la place ont répondu présents. Il s’agit des courts métrages « Préméditer» de Christ Etou, sur les violences conjugales, «Psychosis» d’Harvin Isma (le mauvais comportement des personnels soignants qui occasionnent parfois des drames) et «Apacha » de Fortuné Dubien Tsété, un film d’animation très comique.
La soirée, où a régné une ambiance chaleureuse, a aussi été l’occasion pour Michael Gandoh de faire la projection en avant-première de son documentaire de 45 minutes intitulé «Les oubliés», réalisé grâce à son implication dans un projet des ateliers Sahm destiné à l’initiation des enfants, dans les trois grandes villes du pays notamment Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisise, aux métiers des arts (théâtre, le cinéma, la musique, la danse et la peinture). «Les oubliés ce sont les enfants abandonnés sur le plan culturel et artistique. Le projet des ateliers Sahm, qui a duré trois semaines, m’a permis de montrer que dans le pays, il y’a des gens qui veulent bien faire mais manquent de moyens pour commencer. Il n’y a pas assez d’initiatives pour permettre aux enfants d’être dans des bonnes conditions artistiques».
Ce rendez-vous de projection de films congolais, organisé en partenariat avec l’IFC, a été ponctué de musique avec les artistes Black Sam de Pointe-Noire et Nogemac de Brazzaville, et aussi d’humour avec le ponténégrin Petros.