Hydrocarbures : le litre d’essence vendu à 775 FCFA à partir du 15 juillet

Samedi, Juillet 1, 2023 - 17:14

Le prix du litre du super, vendu actuellement à 625 FCFA, passera à 775 FCFA à partir du 15 juillet prochain. Le gouvernement justifie cette augmentation de 30 % par les exigences du Fonds monétaire international (FMI).

Selon le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, la seconde augmentation qui intervient cette année, près de six mois après la première, est consécutive aux accords conclus entre le gouvernement et le FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit pour une période de trois ans. « Nous avons deux semaines pour poursuivre les discussions avec les partenaires sociaux. Ce lundi, nous serons face aux syndicats patronaux pour qu’au plus tard le 15 juillet, nous aurons déjà rencontré tous les acteurs », a expliqué le chef du gouvernement  au cours d’un déjeuner de presse.

En effet, le FMI exige l’augmentation du carburant à hauteur de 65 %. En janvier dernier, le Congo a revu le prix du carburant à la hausse de 5%. Pour cette institution de Bretton Woods, la République du Congo devrait augmenter le prix du carburant de 30% au 31 décembre 2023 et les autres 35% en 2024. « La troisième revue est prévue  pour le 17 juillet. Pour la sauver, il fallait augmenter le prix du super, sinon nous allons perdre la confiance des partenaires. Concernant le gasoil, la réflexion se poursuit », a précisé le chef du gouvernement.  

Le Congo n’avait pas pu tenir ses engagements dans le précédent programme qui comptait quarante-huit mesures.  Parmi les mesures ayant fait échec à l’exécution de ce programme, il y a celles relatives au versement des dividendes par la Société nationale des pétroles du Congo à l’Etat, le transfert des excédents avec des comptes séquestres dans le compte de la banque centrale ainsi que l’augmentation du carburant à hauteur de 65%.

D’après le FMI, le modèle économique utilisé par le Congo consistant à subventionner les produits pétroliers et l’électricité ne répond plus aux normes. Il ne cadre plus avec la donne actuelle. Troisième pays producteur du pétrole en Afrique subsaharienne, le Congo dispose d’une raffinerie qui produit 60% et les autres 40% proviennent de l’étranger. D’où l’obligation de se conformer au marché international.

Parfait Wilfried Douniama
Notification: 
Non