Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a présidé, le 10 juillet par visioconférence, la réunion des ministres de la Commission climat du bassin du Congo, prélude à la session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra sous peu.
La rencontre a réuni les ministres des différents pays membres de la commission climat du bassin du Congo, ainsi que les partenaires techniques et financiers. Le chef du gouvernement a rappelé, dans son discours d’ouverture, que la préservation des grands écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales constituait un enjeu majeur pour l’humanité, au regard de l’accélération des changements climatiques et de ses impacts qui sont plus visibles chaque jour.
« La décennie 2021-2030 proclamée par les Nations unies pour la restauration des écosystèmes appelle à une mobilisation mondiale face à l’urgence environnementale et climatique. C’est l’ensemble des équilibres naturels de notre planète qui sont, dorénavant, menacés et dont le processus vital est aujourd’hui engagé si nous ne réagissons pas sans délai », a rappelé Anatole Collinet Makosso.
Il a également salué la vision du roi du Maroc, sa majesté Mohamed VI, lors de la COP 22 de Marrakech en 2016, visant à créer, sous l’égide de l’Union africaine, les trois commissions climatiques africaines afin de répondre aux préoccupations liées aux changements climatiques. Il s’agit notamment de la Commission du Sahel, la Commission des Etats insulaires et la Commission du bassin du Congo. Selon lui, la Commission climat du bassin du Congo constitue un modèle de référence sur les plans internationaux.
« Les trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts représentent 80% de la biodiversité de la planète et par conséquent, portent le statut de régulateur de l’équilibre carbone. C’est pourquoi, le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, a cru bon d’organiser, en sa qualité de président de la Commission climat du bassin du Congo, le deuxième sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales qui se tiendra du 26 au 28 octobre prochain, à Brazzaville », a-t-il poursuivi.
En effet, la prochaine session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement s’inscrit dans le cadre de l’organisation du sommet Amazonie-Bornéo-Mékong et Asie du Sud-Est et bassin du Congo. Le deuxième sommet des trois bassins est soutenu et coprésidé par les chefs d’Etat des autres bassins, notamment le président de la République du Brésil et celui de la République d’Indonésie. Ce sommet accueillera les délégations officielles de très haut niveau des trente-et-un Etats membres des trois bassins, les chefs d’Etat et des gouvernements, les représentants des organisations internationales. L’enjeu central étant de mettre en place une gouvernance strictement structurant des écosystèmes mondiaux qui représentent 80% de la biodiversité mondiale, régulateur de l’équilibre carbone.
« La présente réunion des ministres permettra, d’une part, d’informer sur l’état d’avancement de l’organisation du sommet, et d’autre part, de susciter l’adhésion de tous les pays de la commission climat du bassin du Congo et les deux autres commissions. Les conclusions de cette réunion seront soumises aux chefs d’Etat et de gouvernement lors de leur session extraordinaire qui sera convoquée incessamment », a précisé le Premier ministre congolais.
Assurant la coordination des dix-sept pays composant la commission climat du bassin du Congo, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a souligné la nécessité pour les Etats membres d’adopter une position commune. Selon elle, à la différence de 2011, l'édition 2023 du sommet des trois bassins forestiers tropicaux se déroulera avec l’appui des Nations unies qui accompagnent le gouvernement à travers le Programme des Nations unies pour l’environnement ainsi que les autres partenaires.