Le conseil d’administration du Fonds monétaire international(FMI) a accordé au Congo, le 19 juillet, un crédit de 43 millions de dollars US, soit environ 25 milliards FCFA, destiné à financer le programme des réformes structurelles.
L’appui financier approuvé au cours de la troisième revue du programme économique de la République du Congo s’inscrit dans le cadre de la Facilité élargie de crédit de 437,6 millions de dollars US (324 millions de DTS) consentie le 21 janvier 2022. À ce jour, le gouvernement congolais a déjà reçu un décaissement de plus de 300 millions de dollars (175,6 milliards FCFA) au titre de la Facilité élargie de crédit.
Si des progrès ont été réalisés en matière de planification des achats et de déclaration de la dette, le conseil d’administration du FMI exhorte les autorités du pays à poursuivre les réformes visant à accroître la transparence dans la gestion des ressources naturelles et à augmenter les recettes fiscales. Les partenaires du gouvernement ont également observé que trois des cinq réformes liées à la situation budgétaire et à la gestion du service de la dette n'ont pas été réalisées nécessitant des mesures correctives.
Quant à la politique budgétaire prévue au programme, l’accent devrait être mis sur l'élimination des exonérations dans le secteur des hydrocarbures, comme c’est le cas avec la hausse du prix du carburant. « Les dépenses de développement et le paiement des arriérés intérieurs seront accélérés avec les ressources libérées des transferts réduits liés au pétrole conformément à la déréglementation progressive des prix du carburant couplée à une aide sociale ciblée pour protéger la population la plus vulnérable », précise le communiqué de l’institution de Bretton Woods.
Grâce à ce décaissement, le FMI espère ainsi aider le gouvernement à réduire les fragilités et à relancer l’économie congolaise dépendante des revenus pétroliers. Cette volonté est adossée à l'effort communautaire de préservation de la stabilité extérieure de l'Union économique et monétaire de l'Afrique centrale.
Le Congo est appelé à accélérer la mise en œuvre des réformes dans les domaines de la gestion des finances publiques et de la dette, de la gouvernance et de la transparence. La poursuite des réformes du secteur de l'énergie reste particulièrement essentielle, insiste le FMI. Les autorités sont, enfin, encouragées à poursuivre l'assainissement budgétaire, tout en augmentant les dépenses sociales et de développement.