Les deux délinquants fauniques condamnés par la Cour d’appel de Dolisie sont impliqués dans l’affaire de trafic de pointes d’ivoire, rapporte un communiqué de presse publié le 26 juillet à Brazzaville.
Guy Moufouma et Sébastien Bidou sont coupables des délits de détention et circulation des trophées d’éléphants, une espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo. Les deux pointes d’ivoire retrouvés auprès de ces délinquants fauniques, sectionnées en quatre morceaux, représentent un éléphant tué.
« Nous ne voulons plus que les éléphants soient tués, car leur système de reproduction est compliqué. Réceptive toute l'année, l'éléphante a des menstruations qui durent plus ou moins trois mois. En conséquence, elle peut être féconde trois à quatre fois par an. Pendant ses chaleurs - également appelées œstrus - elle s'accouple avec le mâle une fois par jour durant trois ou quatre jours », a commenté un représentant d’une organisation de la société civile.
Les deux coupables écopent également d’une amende de 500 000FCFA et d’un million de FCFA de dommages et intérêts chacun. Cette somme sera versée à l’Etat congolais.
Ces délinquants fauniques avaient été interpellés avec ces produits précités, le 21 septembre dernier, dans la ville de Dolisie par les services de la Région de gendarmerie, de la Direction générale de l’Economie forestière qui étaient appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
L'article 27 de la loi congolaise sur la faune et les aires protégées stipule : « L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogations spéciales de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ou à des fins de reproduction ».
Signalons que le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Le travail, régulièrement accompli par les autorités de la place dans cette lutte contre la délinquance faunique, produit des effets positifs.
Par ailleurs, on rappelle que le 27 mai dernier, toujours à Dolisie, quatre individus avaient été interpellés avec une dent d’hippopotame et plus de 50 kg d’écailles de pangolin, trophées d’espèces animales protégées. Le procès portant sur cette affaire est toujours en cours.