L’État congolais est désormais l’unique propriétaire de la filiale locale de Société Générale, après l’annonce le 31 juillet de l’accord trouvé avec le groupe français. Il a racheté les 93,47% des parts de Société Générale Congo détenues par le groupe.
La signature de l’accord de vente permet au gouvernement de choisir lui-même le futur repreneur de la filiale congolaise de Société Générale. « Dans le cadre de sa vision pour l’avenir du secteur bancaire congolais, l’État congolais annonce qu’il explorera des possibilités des partenariats avec des institutions financières internationales réputées pour établir un nouveau partenariat bancaire solide et engagé au financement de l’économie nationale », a indiqué dans un communiqué officiel le ministre de l’Économie et des Finances, Jean- Baptiste Ondaye.
Le géant français de la finance avait affiché sa volonté de se retirer de plusieurs pays en Afrique parmi lesquels la République du Congo. Cette opération qui devrait d’abord être validée par les autorités règlementaires vise, selon la partie congolaise, à garantir la continuité des services bancaires de qualité dans le pays tout en stimulant l’innovation et la modernisation du secteur financier.
Cet accord met fin au long feuilleton de la procédure de cession de la Société Générale Congo. La Société Générale et le groupe burkinabé Vista ont signé le 8 juin un sur la vente des filiales congolaise, tchadienne, équato-guinéenne et mauritanienne du géant bancaire hexagonal. La démarche est contestée quatre jours plus tard par le gouvernement, en affirmant que le Congo n’a pas eu l’opportunité d’exercer son droit de préemption.
Dans une lettre adressée au ministre Jean Baptise Ondaye, fin juin, la présidente du conseil d'administration de la Société générale Congo, Marème Mbaye Ndiaye, a annoncé la décision du groupe de revoir sa démarche. Un délai d’au moins quatre semaines a été donné aux autorités congolaises pour exercer le droit de préemption ou d'achat.