Les autorités communautaires intensifient la mobilisation des partenaires techniques et financiers à l’approche de la table ronde des bailleurs prévue à Paris les 28 et 29 novembre. Après des récentes tournées en Europe et au Moyen-Orient, les dirigeants de la sous-région se sont rendus en Scandinave pour tenter de séduire des investisseurs.
Les autorités de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) sont en quête des bailleurs de fonds pour financer les treize projets prioritaires. Parmi ces projets intégrateurs figurent la construction du corridor routier Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-N’Djamena, l'aménagement et le bitumage de la route Garoua-Boulaï Baboua sur le corridor 2 (Cameroun-RCA), le prolongement du chemin de fer entre N'Gaoundéré et N'Djamena (Cameroun-Tchad), Le projet d'appui au développement intégré de la filière bois dans le bassin du Congo (Cameroun-Congo-Gabon-RCA-Guinée équatoriale) ...
Durant son séjour dans les pays scandinaves (Suède, Danemark et Norvège), la délégation de la Cémac espère mobiliser davantage d’institutions nordiques de financement du développement. Celles-ci se sont déjà montrées disponibles à contribuer au développement de la sous-région. Les deux parties vont certainement échanger autour du deuxième programme de projets intégrateurs, afin de permettre aux investisseurs d’orienter leurs interventions à confirmer lors de la table ronde de Paris.
« Un large consensus s'est dégagé sur les types de financement recherchés pour la réalisation de ces treize projets intégrateurs prioritaires, notamment les ressources concessionnelles, les mixages prêts/dons (blended finance) et les partenariats public-privé et dans le respect des ratios de viabilité et de soutenabilité des dettes publiques des pays de la Cémac », a indiqué le ministre congolais de l’Économie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye.
Au cours du premier programme de projets intégrateurs prioritaires, la Cémac a pu récolter un financement de l’UE d’un montant de 23 milliards FCFA pour le projet de construction d’un pont sur le fleuve Ntem (y compris les raccordements routiers), entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. L’UE et la BEI se sont également engagées pour réhabiliter le corridor routier entre N’Djamena et Douala, en passant par Moundou, à hauteur de 115 milliards FCFA.
Globalement, sur les onze sélectionnés sur les 84 projets du Programme économique et régional (PER) 2017-2020, la sous-région a avancé un taux de démarrage de 70%. Les autorités de la sous-région, qui sont dans une opération de communication, ont indiqué que plus de 70 % des projets intégrateurs présentés à Paris en novembre 2020 ont effectivement démarré. Pendant cette table ronde, les États de la Cemac ont collecté la somme de 2 492,6 milliards de FCFA (3,8 milliards d’euros), au-dessus des 2 205 milliards de FCFA (3,3 milliards d’euros) voulus au départ.