L’Observatoire congolais des droits des consommateurs(O2CD) s’est préoccupé des répercussions de la hausse du prix du carburant à la pompe sur les coûts de transport (bus, taxis). À quelques semaines de la rentrée des classes, l’observatoire en appelle à la responsabilité des pouvoirs publics pour prévenir une crise de transport en commun.
Le secrétaire exécutif de l’O2CD, Mermans Babounga, a fustigé le « mutisme » du gouvernement congolais par rapport à la requête des syndicats des transporteurs qui avait sollicité des mesures d'accompagnement suite au relèvement du prix du carburant à la pompe. Les autorités n’ont encore donné aucune réponse, a-t-il dit, et cela devient un sujet d'inquiétude avec la rentrée scolaire 2023-2024.
« À une semaine du mois de septembre, nous nous inquiétons pour les conditions de transports en commun. Mais les pistes de solution proposées par l'Observatoire ont été actées par le Premier ministre. La commission qu’il a mise en place devrait réaliser l'étude pour essayer d'évaluer l'impact. C'est cette étude qui devrait indiquer les directions vers lesquelles le gouvernement devrait prendre. Comment va-t-on proposer des mesures sans une donnée de référence de terrain qui devrait provenir de l'étude », s’interroge Mermans Babounga.
L’étude des impacts de la hausse du prix du carburant s’est invitée au débat de l’atelier de formation sur les techniques de plaidoyer et de réseautage initié par l’O2CD en partenariat avec la coordination du Réseau des associations des consommateurs qui réunit une dizaine de plateformes. Cette rencontre de deux jours visait, selon le principal orateur, Félix Batantou-Oumba, à renforcer les capacités des acteurs de la société civile sur les stratégies de plaidoyer et de réseautage en vue d’améliorer l’impact de leurs actions sur le terrain.
« Nos échanges ont porté essentiellement sur le plaidoyer et ses différents procédés tels que la note de position ou la déclaration. Concernant le réseautage, nous avons débattu de la nécessité pour les plateformes de la société civile de coordonner leurs actions de terrain et de partager les informations. Nous avons aussi insisté sur la capacité des leaders de la société civile à manager leurs plateformes, ainsi qu’à mobiliser les budgets de fonctionnement », a indiqué le conférencier.
Outre la situation de transports en commun, les défenseurs des consommateurs suivent de près la flambée des prix des produits essentiels notamment alimentaires. Les techniques de plaidoyer vulgarisées au cours de la formation vont permettre aux participants de structurer leurs interventions, à l’instar des membres de l’O2CD Marina Eudoxie Yila Ndoulou et Thychique Brunel Lindolo Moumbely, qui ont manifesté leur intérêt pour le réseautage.