Une délégation du Congrès des chefs d’entreprises du Congo s’est entretenue, le 28 août, à Brazzaville avec le secrétaire permanent du Comité national de concertation, Guy Gervais Bouanga, pour lui faire le plaidoyer sur l’opérationnalisation full scanning du port autonome de Pointe-Noire installé depuis un moment.
Cela fait quelques années, le gouvernement, via le ministère de l’Economie et des Finances, signait une convention avec une société privée pour installer le scanner au port autonome de Pointe-Noire. Le projet pourtant salué par tous vise à contrôler systématiquement tous les conteneurs en provenance de l’étranger mais également leur contenu afin de permettre aux services de collectes des recettes publiques de taxer à juste titre.
L’objectif du projet est de bien contrôler les entrées, de maîtriser l’évasion fiscale afin de maximiser les recettes publiques. Mais depuis que l’opérateur a préfinancé le projet et installé le dispositif technique souhaité, le processus s’est arrêté net sans raison valable. Le Congrès des chefs d’entreprises du Congo trouve derrière ce blocage une main noire que l’organisation patronale attribue à la manœuvre d’un réseau mafieux qui tire le plus grand au port de Pointe-Noire au détriment de l’Etat.
« Aujourd’hui, le port de Libreville au Gabon génère 400 milliards FCFA par an grâce au Full scanning. Mais celui de Pointe-Noire, qui est pourtant un port en eau profonde, n’apporte au budget que 100 milliards FCFA par année par manque du système full scanning. Ce gap est imputable à un réseau mafieux qui manœuvre à ce que le scanner ne soit pas effectif afin qu’ils engrangent des milliards au détriment de l’Etat », a précisé le président du Congrès des chefs d’entreprises du Congo, Paul Nestor Mouandzibi.
En sa qualité de défenseur des intérêts des opérateurs économiques, le Congrès des chefs d’entreprises du Congo a tenu à poser le problème au Comité national de concertation afin qu’elle transmettre la doléance auprès du gouvernement. Pour sa part, le secrétaire permanent du Comité national de concertation a promis soumettre le problème à qui de droit afin qu’une solution idoine soit vite trouvée. « En tant qu’organe de conciliation, je vais rencontrer les pouvoirs publics, notamment le ministre du Développement industriel, celui du Commerce et des Approvisionnements ainsi que le Premier ministre afin que ce dossier trouve une solution idoine. Cela est capital parce que nous devons protéger les investissements directs étrangers pour ne pas pénaliser le climat des affaires afin de ne pas donner à ceux qui investissent l’impression que le Congo remet en cause les conventions signées par un ministre des Finances », a conclu Guy Gervais Bouanga.