Le développement du secteur de la pêche figure parmi les priorités du Congo, avec de nombreux projets d’assistance technique au profit des petits producteurs halieutiques. Depuis plus d’une année, le ministère de tutelle et les structures publiques multiplient des initiatives visant à améliorer la production des poissons d'eau douce et les revenus des pêcheurs.
Les bases de la relance du secteur de la pêche ont été posées, en octobre 2022, à la session inaugurale du comité de direction du Fonds d'aménagement halieutique (FAH), une structure étatique réformée en 2012. Le comité de direction du FAH avait affiché sa volonté à booster les activités de la pêche maritime et continentale ainsi qu'au développement de la pisciculture, en tenant compte des moyens que l’État devrait mettre à la disposition des techniciens.
L’adoption de nouveaux outils de travail du FAH (le programme d'activités du fonds, les programmes d'investissement, le budget, les mesures d'expansion ou de redimensionnement du fonds, les rapports d'activités…) s’inscrivait dans cette dynamique. Le fonds s’est alors engagé à assurer le financement des travaux, études, projets et micro-projets d’initiatives communautaires visant à évaluer, aménager et gérer de façon rationnelle les ressources biologiques.
Il est également prévu des activités de renforcement des capacités des agents de l’administration de la pêche et de l’aquaculture ainsi que des opérations de balisage de la zone réservée à la pêche artisanale et des inventaires, pour optimiser l’accès aux eaux continentales publiques, aux eaux mixtes de la sous-région et aux eaux du patrimoine foncier d’origine coutumière.
Mais les résultats de ces initiatives sont attendus pour soulager le panier de la ménagère toujours impacté par la flambée des produits alimentaires. Une partie de la solution a pourtant été apportée par le projet de développement de la pêche et de l’aquaculture continentale (PD-PAC) mis en œuvre entre 2012-2022 dans les départements de la Cuvette et Cuvette Ouest. Des écloseries et complexes modernes de la pêche ont été construits dans les sites pilotes, en vue de valoriser les activités de la filière.
Les soutiens apportés aux groupements des pêcheurs ne sont pas à la hauteur des ambitions, y compris les infrastructures construites dans le cadre du PD-PAC (écloseries et des unités de production des aliments de bétail pour les poissons) sont de moins en moins entretenues. Les autorités de tutelle doivent impérativement désigner des techniciens pour assurer le suivi des bassins constuits à Tchikapika et à Etoumbi, des étangs de 500m2 construits à Oyo, Boundji, Owando, Makoua, Ewo, Mbama et Okoyo.
L’appui des mêmes autorités est attendu des groupements des pêcheurs de la station piscicole domaniale de Mindouli, dans le département du Pool. Les vingt-et-un étangs du site ont été remis en état et ensemencés depuis 2022, grâce au soutien du Programme alimentaire mondial et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ceux-ci disposent d’une capacité de production de cinq cent mille alevins par an.
Plus de 1400 pisciculteurs locaux exercent les activités de la production de poissons d’eau douce, avec le projet d’accroître leurs revenus et de relancer l’économie du district de Mindouli.