Les conducteurs des taxis et bus, membres de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo, se sont réunis en assemblée générale, le 8 septembre, à Brazzaville, pour faire le point des difficultés liées à leurs activités. Ils ont surtout déploré le manque de soutien du gouvernement, après augmentation des prix du carburant et la recrudescence des tracasseries policières.
Plusieurs dizaines de conducteurs des taxis et bus, y compris des propriétaires, ont répondu à l’invitation du syndicat des transporteurs en commun. Ils espèrent convaincre le gouvernement à adopter des mesures d’accompagnement suite à la hausse des prix du carburant à la pompe. D’après le président de l’intersyndicale, Patrick Milandou, les doléances des transporteurs seront présentées dès cette année aux autorités.
À moins d’un mois de la rentrée scolaire, le syndicat des conducteurs veut mettre la pression sur le gouvernement, afin que des mesures urgentes soient prises pour amortir les effets négatifs de la flambée des prix du carburant. Les syndicalistes veulent également éviter une crise de transport en commun durant la rentrée des classes.
« Nous voulons que le gouvernement trouve une solution au problème de produits pétroliers à la pompe, notamment l'essence. Les chauffeurs des taxis et bus ont évoqué la situation du 3e permis de conduire en circulation et de la carte grise ; le non-respect de la taxe additionnelle dans les différentes frontières ; la dégradation avancée des routes dans les grandes villes et les tracasseries des agents de la force publique », a détaillé Patrick Milandou.
Au sujet des tracasseries policières, le syndicat plaide pour le renforcement des capacités de la force publique, la mise en place d’une mission d’inspection par la hiérarchie, l’éradication des contrôles abusifs et de racket des conducteurs, le retrait des taxes illicites au niveau des arrêts de bus…