Les 3.500 km2 du territoire de Vindza, dans le Pool, forment un véritable parc naturel, mais aussi une armoire des hommes dont l’histoire fait la démonstration de la dureté de la colonisation.
Au-delà d’une route boueuse ou sablonneuse dans les zones de kindamba ou Mayama, deux districts à traverser selon que l’on prend en partance de Brazzaville la route Brazzaville-Mayama-kindamba-Vindza ; ou Brazzaville-kinkala- Mindouli- kindamba-Vindza ; découvrir la diversité des ressources naturelles et humaines, relève d’un peu de courage, de volonté et d’une embarcation dans un 4X4 pour arpenter les collines et planer à travers des plaines et vallées et parfois se frayer un chemin sur des pelouses naturelles.
A Vindza, localité-centre, on est aimanté pour aller visiter le Mausolée du chef de canton Kongo dia Moukouba. Toujours dans cette localité-centre, les chutes de bia et de loutéré méritent votre attention.
A Tsinamana, ancien village aujourd’hui disparu, mais dont le site est toujours visité. (Il se situe au bord des rivières : té et ma miéri), cet ancien village est un miroir pour lire l’histoire de « La révolte du village Tsinamana » :
Juin 1940, le village de Tsinamana, dans l’actuel district de Vindza connait une agitation des plus extraordinaires ; des militaires à la solde du colon investissent le village, manifestement pour punir tous les hommes. Il s’agit des renforts venus de Mpangala et de Mayama appelés par le caporal Balla qui entre temps a été molesté par les durs du village Tsinamana. La résistance est farouche. Mais les hommes en armes, des oubanguiens, des tchadiens… réussissent à embarquer tout le village, direction Mpangala. Les plus visés ; le chef du village de Tsinamana, Mbiémo et son frère Milongo sont conduits à Mayama. La sentence est sévère, la peine de mort est prononcée et exécutée le 17 juillet 1940 ou le 19 décembre 1944. Les villageois embarqués à Mpangala, retourneront à Tsinamana après avoir été bastonnés. Parmi les détenus libérés : Tsana Ntsikita, Biyoudi, Moutsouma, Tsimou, Mbambi témoigneront plus tard de la bastonnade subie. Selon leurs témoignages ;
Les coups de machettes et de chicottes des militaires tombaient sur du solide. « Les hommes cuirassés », « les corps de fer » ne ressentaient rien Certaines victimes parlaient plutôt de petites grimaces sur leurs corps pour se moquer de l’autorité coloniale. Mais ils regrettaient les dégâts enregistrés au village : des cases brulés. Et le village avait fini par disparaitre. Extrait du livre « Gaston B.B.A. LE Tirailleur ».
A Kikouimba-Intsini, ce sont différents sites à visiter notamment : la réserve faunique et végétale de la léfini et mpouampou ; la savane de mpouampou ; les chutes d’Intsini sur la léfini ; le sanctuaire de crocodiles de la léfini ; le bassin de pêche de la léfini ; les rochers de la savane de mpouapou sans oublier la tombe du chef de canton miampika, qui fut un grand chef batéké qui pouvait facilement mobiliser son troupeau de lions en cas de besoin.
A Milélé, les sites à visiter sont : les gorges de Milélé, connues sous le nom de gorges de nguelélé. Ces gorges situées au bord du djoué donnent la coloration de sa terre aux eaux du djoué et c’est souvent remarqué à Brazzaville après les grandes pluies. Des écrits montrent que ces gorges existaient déjà bien avant le 16è siècle. Toujours à Milélé, il y a les chutes du djoué et aussi les vallées de ndouabarou, mouyala, gare Sé Fiya, boulankio.
A Mpangala, très célèbre poste de contrôle administratif sous la colonisation française avec son hopital qui acceuillait jadis des malades venant de Mayama, Djambala, zanaga, lékana etc. Le nom du médecin militaire Joingnin reste inoubliable auprès des populations des pays de mpangala.
Tombe de Mi Mpangala, c’est un grand personnage qui a laissé son nom à toute la contrée regroupant Mayama-Kindamba-Vindza etc. Toujours à Mpangala, on peut visiter des bâtiments et des poteaux de téléphone du temps colonial.
Mpangala offre aussi le plaisir de visiter les chutes cd mpangala sur la djouéké, les chutes de kissanga sur la djouéké, les grottes de mouvanou pouvant contenir plus de 400 personnes, les sources des rivières djoué et djouéké.
A Nkô, la primauté des visites est donnée au mausolée du défunt chef de canton Moutouhoua Alexandre. Au plan sites naturels, on peut visiter les chutes de Ngalan et les empreintes fossilisées humaines au village bac- djouéké.
Ces empreintes sont incrustées dans un rocher dans la rivière loutété au village bac-djouéké. A Kamounga, les sites qui se présentent sont : les chutes de mpouangala dans la rivière ndouo, les chutes de loua dans la rivière loua dans son confluent avec la douo.
A Ndouo-Youla, la montagne de nkimoutala qui culmine à plus de 1400 mètres d’altitude, connue sous le nom de kingouma kia bordeaux est une curiosité à visiter sans oublier le village de ndouo-youla où cohabitent bantous et peuple autochtone.
Les chutes de ndouo et les eaux de la ndouo qui serpentent à travers le village qui est presque au même niveau de la rivière sont autant de curiosités à satisfaire.
Malela-Bombé, c’est le village qui a vu grandir le cardinal Emile Biayenda et son cousin Banimba Gaston un des nombreux tirailleurs sortis des rangs de Mpangala ayant servi l’armée française pour venir à bout de l’invasion allemande. A Maléla-bombé, c’est aussi, ce mystérieux lac Moulouomo avec ses myriades. Une légende sur la naissance de ce lac se raconte de générations en générations et parle de ce site comme d’un ancien village englouti par un déluge à la suite du refus de donner de l’eau à un homme de passage dans le village. Des vieux originaires du village parlent aussi d’un gros animal sorti des eaux du lac qui aurait laissé des traces de puces sur son parcours jusqu’un autre lac situé non loin du lac moulouomo. Entre Ndouo-Youla et Malela-bombé, on peut aussi visiter la chaine de montagne du nom de nkoutoulou-nkountoulou. Il s’agit d’une succession de boucliers hauts constitués des rochers, particulièrement du schiste (pierre de bonne qualité).
Maléla-Bombé est aussi le village de feu MIambanzi mia téléma réputé très fort dans toute la contrée. Il était tellement trop fort, qu’il ne bagarrait point au risque de tuer son adversaire rien par son coup de point ou son coup de tête (coup de tête de mpangala).
A kikoumi prenez le plaisir de visiter le bassin de pêche situé au confluent des rivières djouéké et mounkala. A Masséké, visitez les rochers de ngabaloki, entre masséké et mindzère. A Bitambala, deux sites à visiter, il s’agit du lac de la source de kimpakassa et les chutes de loudzinga. A Madzaka, les chutes de madzaka sont une vraie merveille.
Mounoko, village de l’ancien député décédé en 2020, Jean Paul Matsima. On y peut visiter les grottes de mounoko et les rivières ensemencées par l’ancien député Matsima. Le village de Nkouli renferme une forêt vierge dont plusieurs essences rares. On y trouve des espèces fauniques très variées.
Et on peut terminer cette visite d’une semaine par la visite de la source de ndouo qui devient en aval le fleuve Kouilou-Niari, ce fleuve qui possède un potentiel énergétique important.