Le secteur de l’élevage, des bovins et caprins, constitue l’un des piliers des économies de la sous-région. Mais le secteur est confronté à l’insécurité et au manque d’accompagnement des autorités publiques. Quelques pistes de solutions ont récemment été envisagées par les États pour booster la filière pastorale, à travers la facilitation de la transhumance et la gouvernance participative transfrontalière.
La deuxième conférence internationale des ministres de l’Elevage, qui s’est tenue récemment à Yaoundé (Cameroun), a permis aux pays de poser les bases de la relance des activités pastorales. Organisée par la facilitation de la République fédérale d’Allemagne du partenariat pour les forêts du Bassin du Congo, avec le soutien de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, la Commission des forêts d’Afrique centrale, la conférence a mobilisé trois cents participants, éleveurs, pouvoirs publics et partenaires au développement.
La rencontre visait à évaluer la mise en œuvre de la déclaration de N'Djamena sur la nécessité d’orienter les dynamiques régionales de transhumance par une meilleure prise en compte des enjeux de sécurité, de gestion de la faune et de la dégradation croissante des écosystèmes causée par les changements climatiques. Les participants, y compris ceux de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est, ont tenté d’identifier les actions prioritaires pour les mois à venir.
Les participants ont également examiné les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Déclaration par les différents pays et les défis et les opportunités. En clair, ils ont planché sur la voie à suivre pour la gestion de la transhumance dans le bassin du lac Tchad, la RDC, la RCA, du Soudan et du Soudan du Sud, en particulier dans le contexte de la sécurité, de la résolution des conflits, de la collaboration transfrontalière et de la promotion du développement économique avec un accent sur les communautés transhumantes.
Rappelons que la deuxième conférence sur la transhumance a rassemblé des ministres, de secrétaire généraux permanents et des généraux d’Armés des pays concernés, des gouverneurs de provinces et de régions entre le Sahel et l’Afrique centrale, des responsables de haut niveau des organisations sous-régionales, des hauts-responsables des institutions nationales et sous-régionales, des partenaires techniques et financiers, des représentants de la société civile, du secteur privé et organisations académiques et scientifiques.