L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, le Dr Wolfgang Klapper, a annoncé, lors de l’atelier sous-régional de préparation des parlementaires d’Afrique centrale en prélude à leur participation à la COP28, que l’Allemagne va accompagner la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac), ses pays membres et tous les acteurs impliqués.
Dans son adresse, le diplomate allemand, le Dr Wolfgang Klapper, a rappelé que la communauté internationale réunie dans le cadre de la vingt-et-unième conférence des parties pour le changement climatique (COP21) à Paris s’est fixée à travers les Accords de Paris des objectifs communs de limitation du réchauffement climatique à + 1,5° de la température planétaire par rapport à la période préindustrielle. Cette limitation ne saurait être efficacement menée sans la mise en œuvre d’initiatives porteuses de durabilité en faveur des grands massifs forestiers tropicaux mondiaux, dont l’un des plus importants est le Bassin du Congo. « L’horloge climatique avance et nous devons agir vite sans pour autant négliger les aspects d’amélioration des conditions de vie des populations. L’agenda 2030 des Nations unies encadre ce mouvement universel, associant les questions de transformation énergétique et d’éradication de la pauvreté dans le monde. Nous ne manquons pas d’outils, ni de vision, mais pour y parvenir nous devons en faire davantage pour une mobilisation massive des différents acteurs politiques, publics, privés et sociaux », a-t-il déclaré.
Les forêts du Bassin du Congo et ses Tourbières sont d’un impact mondial certain pour l’équilibre climatique planétaire. Elles représentent à elles seules une capacité de séquestration annuelle d’environ 1,1 milliard de CO2, ce qui équivaut environ à 4 % des émissions mondiales chaque année. Avec un bilan carbone positif des plus importants, elles sont aujourd’hui le premier poumon vert de la planète. Leur assurer un avenir durable est donc l’affaire de tous !
Le diplomate allemand a indiqué que depuis plusieurs années son pays a mené par son ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement – BMZ, un ensemble d’actions d’appui visant à soutenir les politiques nationales et régionales des États d’Afrique centrale. Le tout afin de garantir une gestion durable de ces écosystèmes forestiers qui sont une réponse avérée de la riposte contre l’accélération du réchauffement climatique planétaire. Toutefois, mener une politique de conservation sans prendre en compte les enjeux économiques que représentent les forêts pour la plupart des économies régionales n’est pas une option envisageable. D’où, pense le diplomate allemand, il faut orienter les réflexions vers des solutions climatiques alternatives, efficaces et favorables au développement économique et social durable des populations.
Rehausser la capacité de mobilisation internationale des forêts du Bassin du Congo
Inscrite dans cette perspective, la République fédérale d’Allemagne, dans le cadre de son mandat à la facilitation au partenariat des forêts du Bassin du Congo, a défini une feuille de route alignée au plan de convergence de la Comifac et aux ODD 2030 des Nations unies. « Œuvrant de pair avec la Comifac et ses pays membres, nous avons porté des initiatives visant à rehausser la capacité de mobilisation internationale des forêts du Bassin du Congo. Nous pouvons citer comme résultats probants de cette approche la “Déclaration d’engagement des États membres de la Comifac pour les forêts d’Afrique centrale et l’appel pour un financement équitable – Fair Deal” ainsi que l’amélioration de l’accessibilité aux marchés mondiaux via le renforcement du principe de durabilité dans le commerce international de bois tropicaux certifiés issus d’Afrique centrale », a-t-il ajouté.
Félicitant les uns et les autres pour leur implication dans la défense de la cause climatique et environnementale en Afrique centrale, le diplomate allemand a indiqué qu’à travers leur engagement au sein du Repar ils représentent une force de mobilisation impactant aux niveaux national, régional et international, dans la lutte pour le respect des droits humains. « Vous êtes au premier rang des actions gouvernementales, ce qui vous octroie une capacité d’influence importante quant à l’adoption des mesures et orientations nationales. Le Repar s’est imposé au fil des années comme l’un des réseaux les plus éminents dans la lutte contre le réchauffement climatique régional. Au côté de la Comifac, le Repar est une force de propositions, de partage d’informations et d’expériences, qui facilite considérablement l’action politique de défense des intérêts de la sous-région au niveau international », a signifié le Dr Wolfgang Klapper.
L’Allemagne, dit-il, poursuit son implication aux côtés de la sous-région Afrique centrale en accompagnant la Comifac, ses pays membres et tous les acteurs impliqués, afin d’impulser une dynamique en faveur du développement humain, environnemental et économique. Une participation concertée des acteurs de la sous-région aux grands évènements internationaux est déterminante pour la prise en compte des orientations régionales dans l’adoption de politiques globales.