L’association Bantu Culture que préside Cherel Otsamingui a organisé, le 29 septembre dernier, à Brazzaville, la 1ère édition du symposium public sur la culture.
Autour du thème « L’impact de la culture dans l’éducation et l’instruction des jeunes », cette association, qui s’est fixée pour objectif d’œuvrer pour la promotion et la conservation du patrimoine culturel des peuples bantous, a échangé et débattu d’une façon technique et scientifique afin de sensibiliser aux questions culturelles.
La première édition de ce symposium a connu la participation de plusieurs leaders d’associations, d’enseignants et des jeunes participants de divers horizons. Le but étant qu’au sortir de ce colloque, que les jeunes soient convaincus des valeurs culturelles qui forment essentiellement des ingrédients nécessaires pour l’amélioration des performances éducatives et instructives. « Le but est de sensibiliser les jeunes sur la nécessité de promouvoir la diversité culturelle et de leur faire comprendre que par la culture, nous pouvons améliorer leur éducation et instruction, notamment par le culte aux valeurs et aux vertus culturelles Bantous. Je m’inspire souvent de la pensée de Marcus Garvey qui dit qu' un peuple qui ne connait pas sa culture est comparable à un arbre qui ne connait pas sa racine », a fait savoir Cherel Otsamingui, président de l’ONG Bantu Culture.
D’un panel à un autre constitué d’experts dans le domaine de la culture, les panelistes aguerris ont chacun richement intervenu sur le sujet à travers des sous-thèmes proposés par l’association.
S’agissant du premier panel intitulé « Comprendre la notion de la culture », Yannick Essengué, philosophe et interrogateur, a abordé la question anthropologique et culturelle, en s’intéressant d’une part à l’initiation traditionnelle dans la vie traditionnelle, sur la manière dont elle permet aux jeunes de vivre le passage de l’enfance à l’âge adulte, et aussi les mécanismes dans lesquels cette initiation culturelle se faisait autrefois et les expressions de ce passage de l’enfance à l’âge adulte.
Concernant le deuxième panel ayant pour thématique « La place de la culture dans l’éducation des jeunes », Franchel Kikondat, membre de l’association Cercle des Jeunes Dynamique s’est exprimé sur le trait d’union qui existe entre la culture et l’éducation. Selon lui, il y aurait une évidence dans la mesure où le citoyen qui grandit dans un milieu perceptif de base qui est la famille est influencé par des transmissions de valeurs et de connaissances « entre ce que l’enfant reçoit à la maison et ce qu’il recevra diversement par diverses voies, cela finira par former un tout qui va être cohérent. La culture a sa place. La culture peut être une réponse, un bouclier, une richesse. Elle nous définit et nous caractérise. C’est pourquoi nous devons être des exemples pour nos enfants », a-t-il exhorté.
Quant au troisième panel sous thématisé « La place de la culture dans l’instruction des jeunes », l’intervenant Stanislas Fortuné Okana, écrivain, enseignant chercheur et promoteur du complexe scolaire Mère Theresa, s’est focalisé sur l’instruction de l’éducation et le développement de la culture.
Créée en 2019, l’association Bantou Culture qui entend élargir son champ d’action à l’intérieur et à l’extérieur du pays ne compte pas s’arrêter là. Par la voix de son président Cherel Otsamingui, elle donne rendez-vous l’année prochaine pour la deuxième édition de ce symposium.