L’exécutif a estimé ses prévisions de recettes fiscales à 935 milliards de FCFA en 2024, contre 798 milliards de FCFA en 2023, soit une hausse de 137 milliards de FCFA (17,2%).
Le projet de loi de finances pour l’exercice 2024 a été présenté lors du Conseil des ministres, le 7 octobre, après l’adoption par le gouvernement du projet de loi de finances rectificative de l’exercice en cours. Celle-ci prévoit un déficit de 563 milliards FCFA qui, d’après les autorités, fera l’objet d’un financement selon des modalités d’affectation du solde budgétaire et de financement intérieur et extérieur.
Pour ces nouvelles prévisions, le gouvernement congolais mise sur la poursuite du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international et la facilité élargie de crédit, y compris les réformes visant à consolider la viabilité de la dette. Ainsi, les estimations des recettes (+17,2) proviendraient de la fiscalité intérieure pour un montant de 749,0 milliards de FCFA et de la fiscalité de porte (douanes) à environ 186 milliards de FCFA.
Les revenus liés au pétrole demeurent la principale ressource de l’État, en dépit des efforts de diversification de l’économie nationale. « Les recettes pétrolières représenteraient plus de 95% des autres recettes, soit 1464,9 milliards de FCFA, en net accroissement de 11,1% par rapport à l’année 2023, conséquence de l’impact des recettes issues de l’exploitation de gaz comptabilisées à 29,3 milliards de FCFA », peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres.
Il faut noter que les dons chiffrés connaîtront une baisse de 25% en 2024, à seulement 55,5 milliards de FCFA, tandis que les cotisations sociales vont passer de 79 milliards en 2023 à 84,7 milliards de FCFA l’année prochaine.
Ces prévisions budgétaires sont élaborées dans un contexte de tension inflationniste à 3,6%. Selon les autorités, le pays pourrait réaliser un taux de croissance de 4,4%, contre 1,7% en 2022, pour s’établir à 5,8% en 2024.