Le prix de gazole va passer de 500FCFA actuellement à 625FCFA courant ce mois d’octobre, après la première augmentation de 25FCFA en janvier dernier. Cette flambée du carburant à la pompe inquiète la société civile qui continue de réclamer l’effectivité des mesures d’accompagnement annoncées par le gouvernement.
La décision d’augmenter le gazole de 25% s’inscrit dans le cadre du programme de réformes macroéconomiques conclu avec le Fonds monétaire international, ont expliqué les autorités congolaises. Elle devrait permettre à l’État, à en croire le gouvernement, de disposer des ressources pour financer les projets sociaux liés à la santé, à l’éducation et à la protection sociale.
Depuis juillet dernier, le prix du supercarburant (essence) à la pompe a été augmenté de 25%, passant de 625 à 775 FCFA. Tout comme le gazole, le super avait connu sa première hausse de 5% en janvier 2023. « Dans le souci d’atténuer les effets de ces augmentations successives, le président de la République avait instruit le Premier ministre et les ministères concernés d’évaluer l’impact de ces mesures tout en proposant des mesures susceptibles d’en atténuer l’impact sur les populations en général et sur le panier de la ménagère en particulier », a annoncé le Conseil des ministres du 7 octobre.
Les résultats de l’étude sur l’impact de la hausse des prix des carburants sont toujours attendus. Lors de sa dernière déclaration, le 16 septembre, le collectif des associations des consommateurs a fustigé l’inaction du gouvernement congolais ainsi que de la commission chargée de produire l’étude sur l’impact multisectoriel de la flambée des carburants à la pompe, placée sous la supervision du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.
Cette hausse du gazole, l’énergie la plus consommée au Congo, risque d’accentuer la pression inflationniste perceptible depuis quelques mois. Les ménages subissent de plein fouet la flambée des prix des produits alimentaires, des transports, des services de santé, des scolarités… « Le gouvernement doit tout faire pour alléger la souffrance de la population, notamment des couches sociales vulnérables », a plaidé Mermans Babounga, le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs(O2CD).
Les sept organisations membres du collectif, notamment l’Association congolaise des consommateurs ; l’Union des consommateurs de l’eau et de l’électricité ; l’O2CD ; l’Association de défense des droits des consommateurs du Congo ; l’Action pour la défense des intérêts des consommateurs ; l’Union des consommateurs d’eau et d’électricité de Makoua et l’Association congolaise pour la défense des droits des consommateurs, exigent leur participation au sein de la commission, depuis la préparation des termes de référence de l’étude jusqu’à l’élaboration des réponses à la flambée des prix des carburants.