Ce centre de santé intégré baptisé Malassi Laurent, don de la société Eucalyptus fibre du Congo (EFC) au village de Tchissoko situé dans la sous préfecture de Hinda, a été officiellement inauguré et remis le 30 juillet. La cérémonie s’est déroulée en présence de Fidèle Dimou, prefet du département du Kouilou.
Ce Sci est un véritable ouf de soulagement pour la population de ce village dont le petit bâtiment construit en planches éclatées, dépourvus de lits et de médicaments, qui servait de centre de santé a fini par s’écrouler il y a quelques mois. « Nous étions obligés d’aller à Pointe-Noire pour recevoir des soins adéquats. Souvent, les gens mourraient en cours de route ou au village par manque médicaments et de moyen de transport. Parfois nous étions obligés de marcher pour arriver Pointe-Noire. A cause de cela, beaucoup de gens on fuit le village. Nous étions dans la souffrance, maintenant nous sommes sauvés», a confié toute joyeuse, Bouingui Thérèse habitant Tchisssoko.
Le CSi de ce village est un petit complexe constitué de deux bâtiments : Un bâtiment de 24 m2 servant de hangar et cuisine, et un autre, plus grand, de 157,5 m2 est constitué d’une salle de consultation, un laboratoire, une salle d’accouchement, une pharmacie, deux salles d’observation homme et femme, chambre à coucher et une salle à manger qui serviront de logement au chef de centre et une véranda d’environ 24 m2 pouvant abriter des sessions d’éducation socio-sanitaires des femmes ou de vaccinations. Le SCi possède aussi des sanitaires, un groupe électrogène et un forage d’eau. Il est pourvu, pour un début, de six lits avec matelas, 5 commodes, 6 potences et lot de médicaments d’un coût d’environ un million de Francs Cfa. Le centre a aussi reçu un don de 5 matelas de la part de la direction départementale de la santé.
Son inauguration intervient 36 mois après le démarrage des travaux, le 2 juin 2010, date de la pose de la première pierre par le préfet du département du Kouilou. La réalisation de ce projet qui entre dans le cadre de la politique social d’EFC à deux particularités : l’implication directe de la population locale dans le processus de gestion du projet et la conduite des travaux, et le financement dudit projet à partir de l’argent généré par les résidus de bois qu’EFC a mis à la disposition de la population locale après prélèvement des rondis d’eucalyptus pour les transformer en charbon de bois, perches et fagots de bois.
Pour une meilleure collaboration et pour leur permettre de cesser d’être des éternels assistés, les habitants de Tchissoko ont été réunis par la société, en Groupement d’intérêts économiques (GIE). «Ce sont ces fonds restitués par EFC aux populations locales qui ont permis de financer ce centre dont le coût, à cause de leur implication, n’est que de dix neuf millions vint deux milles neuf cent quatre vingt quinze francs Cfa. Beaucoup reste encore à faire pour qu’il puisse bien fonctionner », a précisé Maurice Ngoma, directeur des ressources humaines d’EFC.
Répondant aux préoccupations relatives à l’insuffisance du personnel et à l’entretien du centre, Valérie Ossié a assuré : « Nous allons travailler pour que le conseil fasse de sorte que le centre soit pourvu d’un personnel en nombre suffisant. En collaboration avec la direction départementale de la santé nous allons œuvrer pour le rendre effectivement opérationnel. Nous conscientiserons la population pour une meilleure préservation de ce bien. »
Le projet CSI de Tchissoko a été réalisé malgré les exactions qu’EFC subit depuis un certain temps dans son patrimoine forestier. Il s’agit des coupes illégales des arbres, des incendies, des lotissements et des constructions de maisons qui lui ont fait perdre 9.000 hectares de son patrimoine sur les 42.000 que l’Etat congolais lui avait concédé. Une perte estimée à Cinquante quatre milliards cinq cent quatre millions huit cent mille francs Cfa. C’est ainsi que Huang Feng a appelé les autorités et les populations à préserver et développer ce patrimoine forestier au bénéfice des générations futures. Un bien qui constitue aussi une opportunité pour le pays qui s’est engagé dans un processus de diversification de son économie et dans la promotion de l’économie verte. « Les acquis socio-économiques que représentent aujourd’hui la société EFC, avec plus de 400 emplois directs et 2500 emplois indirects, méritent d’être préservés avec la participation de tous », a-t-il souligné.
