La quatrième session ordinaire budgétaire de la chambre basse du Parlement s’est ouverte, le 15 octobre, à Brazzaville avec à son ordre du jour neuf affaires dont le budget de l’Etat, exercice 2024.
Les députés auront jusqu’au 23 décembre pour examiner et adopter les différentes affaires soumises à leur approbation. Il s’agit, entre autres, du projet loi de règlement définitif du budget de l’Etat, exercice 2022 ; le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2023 et le projet de budget de l’Assemblée nationale pour l’année 2024. A cela s’ajoutent le projet de loi portant création du Centre africain de recherche en intelligence artificielle ; le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord-cadre de partenariat économique, de la promotion et protection des investissements en République du Congo et la République du Rwanda ainsi que le projet de loi portant orientation de la réforme de l’Etat.
Ouvrant les travaux, le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a rappelé que la présente session sera consacrée à l’examen et l’adoption, dans un contexte de resserrement financier, de la loi des finances 2024. « Comme vous le savez, des chocs exogènes ne cessent de se multiplier. Quoi de plus enthousiasmant que de participer à la consolidation de la démocratie, la consolidation du développement, la consolidation de l’unité nationale et la consolidation de la stabilité de nos institutions par le vote de la loi », a-t-il rappelé, en espèrant que la crise entre le Hamas et Israël ne va pas engendrer la déflagration au Moyen Orient et affecter négativement l’économie mondiale qui n’a nullement besoin d’une surchauffe supplémentaire. Selon lui, l’implémentation et la finalisation du programme de réformes économiques et financières, Préfac-Cémac, revêtent, par les temps qui courent, un caractère urgent. D’où la nécessité pour l’Assemblée nationale de se mobiliser comme d’habitude pour un suivi régulier de la mise en œuvre de ces réformes évoquées.
Pour lui, le projet de budget de l’Etat, exercice 2024, répond au questionnement portant sur la croissance assurée des recettes tant fiscales que non fiscales ; la maîtrise des charges de fonctionnement au profit de celles liées à l’investissement ; la revitalisation des secteurs de santé, de l’éducation et de l’assistance sociale ; l’entretien routier conséquent du réseau routier national ; l’opérationnalisation de la décentralisation. « L’Assemblée nationale salue l’avancée concernant le passage du budget de moyens au budget programme. Sous peu, les députés bénéficieront d’un séminaire de renforcement des capacités à ce sujet. Ces perspectives économiques enthousiasmantes suscitent espoir et confiance. Espoir, parce que la diversification de l’économie, voie par excellence de la création des richesses, progresse lentement mais sûrement. En effet, outre la commercialisation du gaz, le gouvernement entrevoit l’appui de la Banque africaine de développement, dans la transformation des produits des zones agricoles protégées », s’est-il réjoui.
Il s’est, par ailleurs, dit confiant, du fait que plusieurs mesures et réformes du gouvernement visent l’amélioration du quotidien de la population. Isidore Mvouba a également souligné l’urgence pour le gouvernement de transmettre au Parlement les projets de loi relatifs aux conditionnalités exigées par la Banque mondiale. « L’obtention de la deuxième opération de l’appui budgétaire est à ce prix. L’examen et l’adoption de la loi de règlement 2022 exigeront de prendre en compte les principales recommandations et préoccupations de la Cour des comptes et de discipline budgétaire », a-t-il conclu, précisant que tous ces investissements conforteront l’exécution du Plan national de développement 2022-2026 dont les premiers résultats au niveau de l’agriculture, l’économie numérique et l’industrie minière sont satisfaisants.