La ministre de l'Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a mobilisé, le 16 octobre à Brazzaville, la presse nationale et internationale pour éclairer les journalistes sur les attentes du sommet des trois bassins forestiers.
Le sommet qui accouchera à terme la déclaration de principe des Etats qui sera signée par les trente-et-un pays traversés par les trois bassins forestiers va porter les engagements futurs visant à préserver le climat, la biodiversité, la faune et flore ainsi que les forêts.
Ainsi donc, l’enjeu de ce sommet consistera pour les Etats à établir une gouvernance sud-sud ainsi qu’à structurer une coopération politique économique, scientifique et technique avec les pays du nord. Les Etats vont aussi présenter les projets intégrateurs afin de lever les fonds.
Les participants débattront aussi du prix de la tonne de carbone qui actuellement coûte entre 120 et 160 dollars USD dans les pays du nord contre 5 et 8 dollars dans les pays qui n’émettent pas les gaz à effet de serre.
« La COP 27 de l’année dernière a reconnu le rôle régulateur des nations forestières tropicales sur la planète. Et l’accord de Paris conduit le mécanisme du fonds d’indemnisation et de reconnaissance des pertes. Et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) souligne dans son rapport de 2022 que sans l’arrêt de la déforestation d’ici à 2030, l’objectif de l’Accord de Paris visant atteindre 1,5 degré Celsius pour limiter le réchauffement climatique ne serait pas atteint pour transformer le modèle économique des pays développés. Le Bassin du Congo séquestre 8 à 10 ans d’émission des gaz à effet de serre et les tourbières du bassin du Congo stockent 31 milliards de tonnes de CO2 », a rappelé la ministre Arlette Soudan-Nonault.
Pour protéger les écosystèmes mondiaux, la biodiversité, assurer la protection des océans, les accords de Montréal avaient décidé d’affecter pour le Fonds mondial pour l’environnement pas moins de vingt milliards par année d’ici à 2025 et pas moins de trente milliards d’ici à 2030.
Le sommet de Brazzaville fera le rapprochement du droit, des questions liées au climat et celles sur la biodiversité. « Une autre feuille de route opérationnelle sera définie pour la sauvegarde de la biodiversité. Le secrétaire général des Nations unies a souhaité que les équipes soient coordonnées pour apporter une assistance au sommet des trois bassins forestiers », explique la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo.