Une délégation des anciens présidents des conseils départementaux et municipaux conduite par l’ancien maire de Dolisie, Ghislain Rodrigue Nguimbi Makosso, a interpellé le 20 octobre à Brazzaville la chambre haute du Parlement afin que celle-ci plaide auprès des autorités publiques pour le paiement de leurs arriérés de salaires datant pour certains de cinq ans.
« Le Sénat est, à notre avis, la porte attitrée par laquelle on devait venir présenter nos doléances. Il s’agit naturellement de nos arriérés des salaires » , a déclaré Ghislain Rodrigue Nguimbi Makosso, avant de rappeler que la mandature passée était difficile tenant compte de la conjoncture en cours. « Aujourd’hui les choses sont en train de s’améliorer au regard du rythme de paiement des salaires au niveau des collectivités locales ».
« Nous sortons de cette rencontre satisfaits, étant donné que le président du Sénat, Pierre Ngolo, a pris l’engagement de porter haut notre situation et nous osons croire qu’au regard de l’embellie financière que connait le pays, la solution à notre situation sera trouvée », a ajouté Ghislain Rodrigue Nguimbi Makosso.
Intervenant à cette occasion, le président de la Commission Economie et Finances du Sénat, Jean Marie Epouma Andziba, a reconnu que la part qui revenait aux collectivités locales n’était pas jusque-là reversée à ces entités, mais il y a aujourd’hui une évolution. « Nous allons faire le plaidoyer, puisqu’il s’agit de nos droits, nous allons appesantir sur ce problème », a-t-il signifié.
Pour sa part, Pierre Ngolo a rappelé au collectif que le Sénat a toujours été sensible à ce genre de situation. « Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour atténuer cette difficulté. Nous sommes particulièrement attentifs lorsqu’il s’agit des conseils parce que nous sommes leurs produits, nous les représentons », a souligné le président du Sénat, avant de revenir sur la question de la décentralisation qui a fait l’objet d’une interpellation à une session.
« Nous avons fait la réflexion, nous avons associé les ministres et cela a débouché sur des recommandations dont certaines ont été transcrites en décret, c’est une situation qu’il faut traiter avec tout le sérieux. Nous allons voir ce qui peut être fait, à quel rythme, et vous serez fixés », a-t-il laissé entendre.