Les trois territoires avaient été mis à l'écart lors de l'enrôlement des électeurs à la suite de l'insécurité.
L'amélioration des conditions sécuritaire à Masisi, Rutshuru dans le Nord-Kivu et Kwamouth dans le Matin Ndombe ouvre l'option de l'organisation de l'opération d'enrôlement des électeurs dans ces trois territoires jadis écartés. Le dossier est sur la table du gouvernement et devrait être incessamment résolu. Le cent-seizième conseil des ministres du gouvernement s'est notamment intéressée à la question. Elle a invité la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et les ministères concernés à évaluer la situation sur le terrain et à proposer des pistes de solution pouvant permettre aux uns et aux autres de jouir de leur droit de vote. "Compte tenu de l'évolution sur le terrain de la situation sécuritaire, indiquant un apaisement significatif du côté de Kwamouth et une libération progressive des territoires de Masisi et Rutshuru en proie à l'agression rwandaise à travers les terroristes M23, il s'avère impérieux pour le gouvernement et la Céni d'évaluer cette situation et de mettre tout en œuvre, chacun dans la limite de ses compétences, afin de permettre à nos concitoyens de recouvrer leur quiétude et de se rendre aux différents centres de vote qui devront être ouverts en prévision des scrutins", a dit le chef de l'Etat dans sa communication au conseil des ministres.
A deux mois de la date des élections générales fixées le 20 décembre 2023, la Céni doit s'activer à recruter des agents électoraux, les déployer ainsi que le matériel dans les trois territoires pour inscrire les électeurs et apprêter le fichier électoral pour le vote. Du côté du gouvernement, le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur en collaboration avec son homologue de la Défense ont été chargés de renforcer la présence des éléments de la police nationale congolaise à Kwamouth et de superviser le retour progressif des populations dans les zones libérées de Masisi et Rutshuru. La question de la mise à l'écart des territoires de Masisi, Rutshuru et Kwamouth du processus électoral avait divisé la classe politique congolaise lors du lancement de l'opération d'inscription des électeurs.