Les joueuses de football de la sélection nationale de la RDC en sont arrivées à faire pression sur les autorités par la grève et le refus de s'entraîner pour enfin percevoir leurs arriérés de primes avant d'affronter les Banyanya Banyana d'Afrique du Sud.
Les Léopards dames ont fait jeu égal d’un but partout, le 25 octobre, au stade des Martyrs à Kinshasa, avec les Banyanya Banyanya d’Afrique du Sud, en match aller des éliminatoires du tournoi de football féminin des Jeux olympiques de 2024 à Paris en France. Mais elles avaient traversé une situation difficile de préparation de ce match, pratiquement abandonnées à elles-mêmes. Le 24 octobre, elles avaient observé une grève, refusant de s’entrainer.
Pour rappel, les joueuses revendiquaient leurs primes non perçues après la double confrontation contre les Amazones du Bénin pour le compte des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Maroc 2024. Au prochain tour, elles doivent affronter les joueuses de la Guinée Equatoriale. Elles s’apprêtaient donc à aborder le deuxième tour des éliminatoires des Jeux olympiques Paris 2023 sans leurs primes. Aussi ont-elles fait pression auprès des autorités. Elles ont même apparemment fait face à un chantage voilé. «On nous a dit que celles qui ne veulent pas jouer puissent sortir et nous sommes sorties », a déclaré l’une des joueuses dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Avant de monter sur l’aire de jeu du stade des Martyrs pour se mesurer aux Sud-Africaines, elles ont cependant reçu des assurances de paiement imminent de leurs primes. En fait, le ministre des Finances a signé le dossier qui traînait sur sa table, et elles devraient toucher leurs primes le mercredi dans la matinée avant de disputer le match. «Nous confirmons que la situation a évolué. Nous avons échangé avec les autorités à ce sujet et une solution a été trouvée. Notre mental n’est pas touché par rapport à ça car nous sommes toujours déterminées pour faire un bon match et arracher une victoire. Nous avons fait la grève pour amener nos autorités à changer cette façon de faire les choses quand il s’agit de l’équipe nationale dames, alors que cela n’est pas le cas chez les hommes. Elles ont eu à échanger avec le ministre des Finances qui a déjà signé le décaissement de leurs primes et leur a promis qu’elles les auraient demain matin », confiait une source de la sélection féminine congolaise la veille du match. Il a donc fallu de la pression pour que les Léopards football dames rentrent dans leurs droits et perçoivent enfin leurs primes.