Le leader du mouvement "La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a, au cours de son récent séjour à Kinshasa, rencontré le président de la République, Félix Tshisekedi, avec qui il a longuement échangé sur la situation sécuritaire à l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
L'homme politique français est arrivé dans la capitale congolaise au moment où une frange de députés français sont en passe de soumettre au Parlement de leur pays une proposition de loi condamnant les intrusions et les exactions faites par le Rwanda sur le territoire de la RDC. C'est non sans raison que le président de LFI s'est fait accompagner, au cours de sa visite en RDC, de trois députés français signataires de ce projet de loi. Il s'agit de Carlos Martens Bilongo d'origine congolaise, élu du Val d'Oise ; de Nadège Abomangoli, élue de Seine-Saint-Denis, et Arnaud Le Gall, élu du Val d'Oise pour le compte de LFI. « Ils ont l’intention, dès leur retour en France, de reprendre leurs interventions pour que leur proposition soit présentée devant l’Assemblée nationale française », a annoncé Jean-Luc Mélenchon après l'audience que le président Félix Tshisekedilui lui a accordée. Sur les raisons de sa présence à Kinshasa, il a indiqué qu'il était là pour réaffirmer la fraternité de la France à l’égard du peuple congolais.
Pour Jean-Luc Mélenchon, le peuple congolais subit une guerre dans laquelle il n'a aucune responsabilité puisque, pour sa part, il a respecté tous les engagements de cessez-le-feu. Il a, par ailleurs, dénoncé la reprise des activités militaires d’agression au moment où la RDC organise ses élections. « J’attends que la condamnation de la France, par la résolution que présente mes collègues, fasse ressaisir le Rwanda. Le plus grand pays francophone du monde aspire à la paix et à organiser ses élections comme il l’entend », a-t-il dit.
Pour M. Mélenchon, le Rwanda a clairement affiché son intention de déranger la tenue des élections en RDC. « On voit bien que c’est une volonté délibérée de perturber le mécanisme du fonctionnement de la démocratie et ce n’est qu’une manière de prolonger la remise en cause de sa souveraineté parce que la souveraineté d’une nation s’exprime par les élections », a-t-il ajouté sans embage. Il a terminé par lancer un appel au respect des engagements pris par les uns et les autres à travers les différents processus de paix.