L’Initiative des forêts d’Afrique centrale (Cafi) et le gouvernement congolais ont signé, le 30 octobre, en marge de la quatrième session du comité de pilotage de ce mécanisme, un accord pour le lancement du projet « Lituka » dont le but est de diffuser plus de 8500 foyers améliorés à Brazzaville et Pointe-Noire.
Financé à hauteur d’un million d’euros, le projet vise notamment à économiser plus de 10 000 tonnes de bois et kilos de carbone et permettra d’appuyer un peu plus de 30 acteurs dans la fabrication des foyers améliorés. Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, qui a présidé le comité de pilotage, s’est réjoui de la signature du projet d’accélération de la lutte contre la déforestation par la diffusion des foyers améliorés dit projet Lituka. Selon lui, la diffusion des foyers améliorés à Brazzaville et Pointe-Noire dans le cadre du projet Lituka est l’un des six programmes approuvés par le conseil d’administration du Cafi.
S’agissant du comité de pilotage, la 4e session a permis de faire l’état des lieux de la programmation en évaluant des progrès des jalons 2019-2023 de la Lettre d’intention et en dégageant les recommandations sur l’amélioration de l’appropriation nationale des projets du portefeuille Cafi. En effet, établie pour une durée de 5 ans, la Lettre d’intention Cafi-Congo comprend des jalons sur des questions telles que le code forestier, la politique agricole, la réduction de la pauvreté, la lutte contre les changements climatiques, le développement durable et la gouvernance.
Selon le président du comité de pilotage de Cafi, malgré des avancées notoires observées, il faut redoubler des efforts afin que les jalons de la période 2019-2025 soient atteints ou connaissent un progrès significatif. En effet, sur les neuf programmes de la Lettre d’intention signée en septembre 2019, entre Cafi et le Congo, trois autres programmes sont en cours d’instruction. Il s’agit notamment du renforcement de la gouvernance environnementale ; du projet d’appui à la société civile ; du projet d’appui au secteur privé. C’est ainsi qu’Anatole Collinet Makosso a invité les acteurs de la société civile à s’impliquer davantage dans la gestion durable des écosystèmes forestiers, exhortant, par ailleurs, les banques de crédit et les établissements de microfinance à jouer leur partition dans la finance verte. « Je vous exhorte donc à vous mettre résolument au travail pour une moisson encore plus grande à la prochaine session », a invité le chef du gouvernement.
L’ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi, a, quant à elle, rappelé que Cafi au Congo c’est plus de 45 millions de dollars, soit environ 28 milliards de FCFA de projets en cours d’exécution. « En mettant au cœur du processus décisionnel la préservation du capital naturel du Congo, vous démontrez à nouveau votre attachement à répondre aux défis environnementaux tout comme l’a prouvé l’organisation du sommet des trois bassins forestiers la semaine dernière. Soyez tous assurés de toute la volonté du conseil d’administration du Cafi et de la France de continuer à vous appuyer dans votre ambition », a-t-elle déclaré.
L’ambassadeur d’Allemagne au Congo, Wolfgang Klapper, a, de son côté, indiqué que le partenariat Cafi-Congo couvre un bon nombre de secteurs. Un partenariat qui a permis aux différents acteurs impliqués de relever le défi de la coordination, du suivi et du pilotage. « Aujourd’hui, le partenariat Cafi-Congo a donné naissance à six projets et les premiers investissements sur le terrain seront réalisés avant la fin de l’année. Nous atteignons ainsi une étape fondamentale de ce partenariat qui vise l’obtention des résultats concrets. L’Allemagne a été honorée de tenir la présidence du Cafi de 2020 à 2023 ; durant ces trois années de présidence, nous avons pu suivre avec satisfaction les avancées du partenariat qui n’ont cessé de progresser.», a-t-il conclu.
Notons qu’après l’Allemagne, c’est le Royaume-Uni qui assure depuis mars dernier la présidence tournante du conseil d’administration du CAFI.