Après la publication par la Cour constitutionnelle des candidats retenus pour la présidentielle de décembre prochain, l'heure est aux préparatifs dans les quartiers généraux des candidats.
Si le président sortant, Félix Tshisekedi, est assuré d’un large soutien au sein de l’Union sacrée, notamment celui des poids lourds comme Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe ou encore Bahati Lukwebo, l’opposition avance encore en ordre dispersé. En effet, les leaders de l'opposition ayant postulé à la Présidence donnent l'impression d'évoluer chacun dans son coin. Et pourtant, ils sont astreints à fédérer leurs forces, à renforcer leur unité afin d'augmenter leurs chances de succès. C'est dans ce contexte que l'idée de la désignation d’une candidature commune de l'opposition tombe à point nommé.
À moins de deux semaines du début de la campagne électorale, la démarche vaut le coup. D'après des sources concordantes, il appert que la majorité des candidats de l'opposition adhérent à l'idée et sont prêts à trouver un compromis pour faire avancer leur cause. Il est prévu, d'après des sources, un « dialogue préparatoire » dans le cadre de la préparation des prochaines élections au niveau de l'opposition. C'est en Afrique du Sud et sous l'égide d’une ONG sud-africaine In Transformation Initiative que les candidats leaders de l'opposition étendent échanger d'ici la semaine prochaine. Selon les termes proposés par l’ONG aux participants, les discussions permettront « d’explorer les possibilités de collaboration entre l’opposition ».
La perspective d'avoir un candidat commun de l'opposition et une plate-forme électorale commune sont envisagées au cours de cette rencontre, apprend-on. Ce conclave de trois jours pourrait être éclaté en deux séances, primo, une réunion entre deux délégués de chacun des candidats engagés dans ce processus. Secundo, une autre censée réunir les principaux concernés pour trancher les options retenues préalablement par leurs lieutenants. Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga, Denis Mukwege et Matata Ponyo Mapon sont donc attendus en Afrique du Sud, révèle-t-on, pour défendre la cause de l'opposition.