Profitant de l'occasion lui offerte par son discours traditionnel sur l'état de la nation, le 14 novembre, devant les deux chambres législatives réunies en congrès, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a dressé le bilan de son premier quinquennat à la tête du pays.
L'occasion a été donnée au président de la République de faire le tour d’horizon de son action à la tête du pays depuis bientôt cinq ans. Le chef de l'Etat a égrené, dans son discours, les principales réalisations de son mandat en évoquant, entre autres, les réformes entreprises pour renforcer les capacités de riposte et de dissuasion de l’armée. Il a rappelé la nécessité du départ de la Monusco. « Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre sécurité et de sa propre stabilité », a-t-il dit.
Parlant de l'économie, Félix Tshisekedi a estimé que celle-ci se porte bien en 2023. « Notre taux de croissance a grimpé de 1,7 % en 2020 à 6,2 % cette année, une preuve de la résilience et de la détermination congolaises face à l’adversité mondiale », a-t-il indiqué. Pour juguler l’inflation, le président de la République a annoncé des interventions ciblées sur les prix des denrées essentielles et des politiques monétaires pour stabiliser le franc congolais. Il a également fait le tour des avancées dans d'autres secteurs comme la justice, les infrastructures, mais surtout l’éducation et la santé. Il a indiqué que pour soutenir la gratuité de l’enseignement, qu’il considère comme un « grand succès », le gouvernement a augmenté le budget alloué à l’éducation de 9,1 % de 2021 à 2022 et de 23,9 % de l’année 2022 à 2023. « Toujours pour ce quinquennat, le salaire moyen d’un enseignant est passé de 159 662,67 FC à 408 689,67 FC », a-t-il ajouté.
En outre, le chef de l’État s’est réjoui de l’amélioration de la situation de la liberté de la presse. En l’espace de quatre ans, a-t-il fait savoir, « nous avons gagné trente places dans le baromètre mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières ». Il a tout de même appelé « à plus de responsabilité et de professionnalisme des journalistes qui ont un rôle crucial à jouer en ce moment particulier de l’histoire de notre pays tant dans la couverture de la situation sécuritaire à l’Est que dans celle de la campagne électorale et des prochaines élections ». Et de déclarer en substance: « Nous avons donc le choix entre repartir à zéro ou consolider les acquis de cet élan progressif en avançant main dans la main, avec une vision claire et un but commun, vers un avenir où chaque Congolais aura la possibilité de prospérer ».