La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) a organisé, le 15 novembre à Brazzaville, une journée portes ouvertes pour édifier les directeurs généraux des sociétés pétrolières des pays membres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (Appo) sur ses missions, sa stratégie, ses filiales et ses opportunités d’investissement.
Dans un document projeté, il en est ressorti que la SNPC est un établissement public à caractère industriel et commercial. Créée en 1998 par la loi n°1-98 du 23 avril 1998, précise le texte, la SNPC, dotée de la personnalité juridique ainsi que de l’autonomie financière et de gestion dispose de plusieurs missions. Il s’agit notamment d’effectuer des activités de recherche, de production, de traitement, de transformation, de transport et de commercialisation des hydrocarbures liquides ou gazeux à travers le pays ou à l'étranger.
La SNPC, selon le document, compte quatre filiales, à savoir la Société nationale de recherches et production qui s’occupe des recherches pétrolières et de la production du brut ; la Société de forages pétroliers, spécialisée dans le forage pétrolier; ILOGS, une plateforme logistique dédiée au stockage des produits pétroliers et la Congolaise de raffinage, dotée d’une capacité de traitement de 1 200 000 tonnes de pétrole brut par an.
L’entreprise se dote aussi d’une filiale distribution appelée SNPC distribution qui s’occupe de la distribution et la commercialisation des produits finis des hydrocarbures à travers le pays. Dans sa nouvelle politique de développement, l’opérateur public congolais des hydrocarbures a mis récemment en place un nouveau programme dénommé « Performance 2025 ».
Le projet qui s’exécute sur la période allant de 2022 à 2025 est orienté essentiellement vers le renforcement de la croissance de la SNPC en vue de créer de la valeur ajoutée.
Le programme « Performance 2025 » est structuré en quatre piliers et vise à augmenter les revenus pétroliers par une meilleure maîtrise des revenus issus de l’ensemble de ses filiales. Il s’agit aussi de maîtriser les coûts en mettant l’accent sur ses différents leviers afin de permettre au Groupe d’assurer une meilleure qualité de dépenses en vue de contribuer pleinement à l’action gouvernementale.
De grands projets intégrateurs en perspective
Première source de revenus du Congo, la SNPC ambitionne accroître ses ressources à travers la mise en œuvre de quelques projets emblématiques. Parmi ceux-ci, l’opérateur public congolais mise sur la construction d’un oléoduc et/pipeline. Déjà acté, le projet a pour objectif d’alimenter l’ensemble du pays ainsi que la sous-région Afrique centrale en produits d’hydrocarbures.
« Le pipeline est prévu sur trois tronçons. Le premier, dont les études de faisabilité sont déjà réalisées, le sera de Pointe-Noire à Brazzaville. A terme, ce pipeline nous permettra d'exporter aussi les produits pétroliers dans les pays limitrophes tels que la République centrafricaine et la République démocratique du Congo », précise la SNPC dans sa présentation lue par Mme Ibata.
Le Congo est un pays gazier doté de 393 milliards de mètres cube de gaz. La SNPC tient aussi à valoriser la filière pour laquelle elle a affirmé avoir conclu des contrats avec quelques opérateurs privés œuvrant dans le domaine. L’objectif étant de placer le Congo parmi les pays producteurs de gaz.
Le dernier projet caressé par la SNPC est Eco-Zamba consacré à l’afforestation. Il consistera à la plantation, dans le département des Plateaux, au Nord du Congo, d’une forêt artificielle sur une superficie de 50 000 hectares en vue de constituer un puits carbone et de lutter contre le changement climatique.
Après avoir présenté sa structure, la SNPC a invité les participants à venir investir au Congo dans les filières de leur choix.
La présentation de la SNPC, qui a été suivie d’un échange interactif avec les participants, a eu lieu en présence de son directeur général, Maixent Raoul Ominga, et du secrétaire général de l’Appo.