Le président de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho), Me Jean-Claude Katende, dans ses pages d'opinions libres du 14 novembre, a appelé la population congolaise au "vote propre", à quelques jours du début de la campagne électorale.
Me Jean-Claude Katende a demandé aux électeurs d'éviter de donner leur vote à certains candidats qui ont des problèmes avec la nation. Il s'agit pour lui notamment de ceux qui se sont lancés dans une campagne électorale précoce, en déployant des panneaux, banderoles et calicots qui ont fait croire que la campagne électorale a commencé. "Nous considérons que ces personnes sont des tricheurs. Elles ne veulent pas respecter la loi, qui interdit et considère que la campagne commencée avant la date fixée par la centrale électorale est illégale", a-t-il dit.
Le président de l'Asadho a avisé que si ces personnes arrivent à tricher alors qu'elles sont sans pouvoir, elles seront plus dangereuses et pires lorsque le peuple leur accorderait le pouvoir. La deuxième catégorie des personnes à exclure est constituée de celles qui ont ont été dans les groupes armés. Celles-ci, a-t-il souligné, ont le sang des Congolais dans leurs mains. "Elles ont leurs noms indiqués dans le rapport Mapping. Elles sont parmi les candidats à la présidence de la République, députés nationaux et provinciaux. Il est clair que nous ne devons pas remettre dans les institutions des rebelles qui vont pouvoir prendre ces dernières en otage et consacrer l'impunité", a conseillé Me Jean-Claude Katendele.
Dans la troisième catégorie de personnes à proscrire, il y a, selon cet activiste de la société civile, celles qui ont détourné ou qui détournent l'argent de l'État. "Ce sont des personnes qui vont continuer à piller le pays", a prévenu le juriste. Il est convaincu qu' étant donné que la justice congolaise est incapable de poursuivre ces personnes qui jouissent, par ailleurs, de la présomption d'innocence, il ne faut pas prendre le risque de les envoyer à la présidence de la République ni au Parlement et moins encore dans les assemblées provinciales. Le président de l'Asadho a, en outre, rappelé qu'au cours des précédents cycles électoraux, l'accent a été mis sur un vote utile. Maintenant, c'est ce concept de vote propre qui est proposé.