En vue de mobiliser les ressources financières auprès des bailleurs de fonds du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), les ministres de l’électricité des pays membres de cette organisation sont invités à s’engager davantage.
Le ministre congolais de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, a lancé l'appel à l'implication de ses pairs, lors de la clôture, le 16 novembre à Kintélé, de la célébration des vingt ans du PEAC sur le thème « Convertir le potentiel hydro-électrique de l’Afrique centrale en opportunités d’investissements. »
« En vingt ans, notre Pool énergétique n’est pas au même niveau que celui de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Est. Pourtant, les partenaires financiers sont les mêmes », s’est indigné Emile Ouosso, avant d’émettre le souhait que la commission de la Communauté économique de l'Afrique centrale invite tous les ministres de l’Energie à Libreville, au Gabon, pour étudier les mécanismes de renforcement des politiques publiques en matière d’investissement dans le secteur de l’électricité. «On ne peut pas comprendre que sur onze pays membres, à peine quatre ont pris part à la célébration des 20 ans de notre institution. Si les ministres n’ont pas la conviction, les Etats n’auront pas la force de participer efficacement », a souligné le ministre congolais de l’Energie. Il a insisté sur le fait qu’il revient aux ministres du secteur de l’électricité d’appuyer les entreprises pour qu’avec les gouvernements, le plaidoyer soit fait auprès des bailleurs de fonds.
Notons que le PEAC dispose d’une quarantaine de projets dans son répertoire dont vingt-huit intégrateurs et treize relatifs à l’électrification transfrontalière. Plus d’une dizaine de ces projets disposent des études de faisabilité, des avant-projets détaillés ainsi que des projets d’appels d’offres. C’est le cas du projet d’interconnexion des réseaux électriques du Tchad-Cameroun-, Inga-Cabinda-Pointe-Noire, le projet Congo-Gabon, etc. « Ce sont les partenaires qui nous ont aidés à financer toutes les différentes études de ces projets. Nous voulons que les investissements conséquents soient mis à la disposition du PEAC en vue de leur réalisation physique. Nous avons un potentiel hydroélectrique important à même de faire de l’Afrique centrale la locomotive de tout le continent », a déclaré le secrétaire permanent du PEAC, Atadet Azarak .
L’appel de Kintélé
Au regard du bilan mitigé des vingt années du PEAC, les participants ont formulé certaines recommandations. Les pays membres au plus haut niveau et les sociétés d’électricités sont appelés à davantage de solidarité, de cohérence et d’engagement pour le développement et la réalisation des projets prioritaires en électricité dans la région. Les partenaires techniques et financiers du secteur sont invités à accroitre leur appui au PEAC. Les partenaires techniques et financiers sont appelés, quant eux, à consentir une assistance conséquente au PEAC en vue de la préparation et l’organisation des tables rondes sur les financements des projets intégrateurs prioritaires et d’électrifications transfrontalières.