La bousculade du lundi 20 novembre au stade d’Ornano a fait officiellement 31 morts et de nombreux blessés, selon des sources hospitalières. La cellule de crise présidée par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a fait le 21 novembre la ronde des hôpitaux où sont hospitalisés les blessés ainsi que la morgue de Brazzaville pour s’en rendre compte.
Accompagné du ministre d’Etat, Firmin Ayessa, des ministres de la Justice, Ange Aimé Wilfrid Bininga, de la Santé, Gilbert Mokoki, de la Jeunesse, Hugues Ngouélondelé, et des Affaires sociales, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa, le chef du gouvernement s’est rendu aux urgences du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) et de l’hôpital central des armées Pierre-Mobengo. Au CHU-B, la cellule de crise a visité la dizaine de blessés qui y restent, notamment dans la salle de déchoquage et au service des urgences médico-chirurgicales. Selon les médecins, au total, 84 blessés ont été reçus dont 72 garçons et 12 filles pour 15 décès.
A l’hôpital, ils étaient 64 blessés dont deux ont succombé de leurs blessures. Actuellement, seul un jeune homme qui a subi un traumatisme crânien y est hospitalisé. Reçue à la morgue municipale de Brazzaville par le directeur de cette structure, Yvon Adelard Bonda, la cellule de crise s’est fait une idée exacte de nombre de personnes décédées. En effet, au lieu de 32 comme annoncé au départ ou 37 comme avancé par le porte-parole du gouvernement, 31 corps ont été déposés à la morgue. Une autre personne donnée pour mort se trouve actuellement en réanimation au CHU-B. Pour se convaincre du nombre de décès évoqué, Anatole Collinet Makosso et sa suite sont entrés dans la morgue pour vérifier les casiers.
Notons que les quelques blessés légers enregistrés à l'hôpital de référence de Talangaï, dans le 6e arrondissement de Brazzaville, sont repartis chez eux après avoir reçu des soins, a indiqué une source hospitalière.