Crise à l’UDH-Yuki : la facilitation appelle à la tenue d’un congrès

Mercredi, Novembre 22, 2023 - 18:09

Mise en place en avril 2022, l’équipe de facilitation chargée de résoudre la crise qui sévit au sein de l’Union des démocrates humanistes yuki (UDH-Yuki) a animé, le 22 novembre, à Brazzaville, une conférence de presse au cours de laquelle elle a appelé à la tenue d’un congrès inclusif.

Au cours de leurs échanges, les deux membres de l'équipe, notamment Michel Mampouya et Robert Ludovic Miyouna, ont reconnu que le parti traverse une crise réelle. « Il y a une réelle crise de leadership.  C’est pour cela que le parti n’est pas parvenu à se regrouper autour d’un dirigeant principal alors que cette question aurait pu être réglée si les membres du bureau politique, qui sont des dirigeants du parti, avaient tous un amour réel pour le parti qu’ils sont chargés de diriger », a souligné Robert Ludovic Miyouna.

« Je crois que lorsqu’on aime son parti, on est prêt à faire des concessions suffisantes pour que les difficultés puissent être aplanies.  Quel problème y aurait –il à laisser des candidats se présenter ?  Quelle difficulté quand on aime son parti ? Après tout, celui qui gagnera, on applaudira et celui qui ne gagnera pas, la lutte continuera », a-t-il ajouté.

Dans sa mission, la facilitation a eu l’impression que beaucoup de leaders de cette formation politique n’entretiennent que des ambitions personnelles et non celles du parti. « C’est pour cela que beaucoup d’entre eux sont prêts à laisser mourir le parti et tant pis alors que les mêmes leaders auraient pu se mettre d’accord, même en l’absence de la facilitation », a renchéri ce dernier.

 Pour la facilitation, il y a aujourd’hui au sein de cette formation un camp qui empêche de mener à bien ce travail. Elle s’est interrogée si au sein de ce parti il y a réellement des gens qui l’aiment, sinon on aurait renoncé à certaines crises pour faire en sorte que le parti gagne de nouveaux combats. Elle a regretté cette autre attitude de certains dirigeants habités par la volonté de vouloir même créer un autre congrès avec un autre corps électoral. « Vous voyez bien qu’on ne pourra pas sortir de la crise mais nous ne désespérons pas. Nous n’allons pas baisser les bras. Nous avons accepté de les accompagner même si aujourd’hui nous sommes face à un obstacle », a déclaré, pour sa part, Michel Mampouya.

Celui-ci a, en outre, signifié que le premier vice-président, Pascal Ngouanou, que la facilitation a fait président par intérim en raison du fait que le mandat de tous les membres du bureau politique s’était achevé après la mort du président fondateur, Guy Brice Parfait Kolélas, était de 5 ans. « Ils étaient là pour accompagner le président fondateur.  Nous leur avons conféré une certaine légitimité à travers un acte qu’on avait pris que l’on appelle code de bonne conduite, donc si l’on s’attache à l’application de ce code, il n’y a pas de raison qu’on ne sorte pas de cette crise ».

Mais le vrai problème, a-t-il ajouté, c’est qu’au niveau du bureau politique; il y a des candidats qui ne veulent pas voir arriver d’autres candidats non membres de cette instance et c’est là la difficulté. « Nous cherchons à les convaincre afin d’aller à un congrès inclusif où les neuf candidats se présenteront et seul le congrès décidera. Cela n’est pas l’affaire d’une quelconque instance du parti. Le Congrès est au-dessus de tout et c’est la seule voie de salut pour ce parti, la tâche n’est pas mince mais nous allons voir », a conclu ce dernier.

 

 

 

     

Jean Jacques Koubemba
Légendes et crédits photo : 
Les membres de la facilitation devant la presse
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