Des eaux usées rejetées, résultant du processus de raffinage et traitées suivant les normes et spécifications de l’administration avant le rejet en mer, ont échoué en marée noire sur la côte et la plage de l’océan Atlantique, près de la Congolaise de raffinage (Coraf).
Aux alentours de 11 h 30 le 10 décembre, des promeneurs de la côte près de Coraf ont découvert des nappes d’hydrocarbures sur le littoral de Pointe-Noire, sur la zone côtière en face de la raffinerie.
La direction générale de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), après réalisation d’une première évaluation au niveau du point de rejet des eaux usées de la Coraf, a indiqué que les eaux usées rejetées sont celles qui résultent du processus de raffinage et qui sont traitées suivant les normes et spécifications de l’administration avant leur évacuation en mer.
Dans le même temps, des investigations ont aussi été menées à la Coraf, au niveau du dernier bassin de décantation d’hydrocarbures, avant rejet de ces eaux usées vers la mer.
À en croire les résultats de cette expertise, ce bassin n’a pas non plus montré de présence anormale d’hydrocarbures.
Les autorités administratives locales (directeurs départementaux de l’environnement et des hydrocarbures) ont été informées de la situation. Aucune présence particulière de nappes d’hydrocarbures n’est à signaler, bien que quelques traces aient toutefois été relevées.
Au niveau du Groupe SNPC, les mesures suivantes ont été prises : fermeture de la vanne de rejet des eaux usées en mer ; vérification et renforcement de l’automatisme des pompes de rejet des eaux usées ; mise en place d’un comité de crise au niveau du Groupe SNPC ; curage des hydrocarbures situés à la surface du bassin de rejet et prélèvement, avant rejet, des eaux pour analyse de la teneur en hydrocarbures.
Le groupe a précisé qu’à ce stade et au regard de toutes les informations relevées, aucun fait ne permet de confirmer la survenue d’une pollution du fait de l’activité de la Coraf. Toutefois, des actions en vue de nettoyer les traces d’hydrocarbures observées sont en cours de réalisation par des sociétés spécialisées.
Il a confié qu’afin d’en avoir une assurance parfaite, le comité de crise de la SNPC avait prévu de se déployer sur les lieux dans les heures qui ont suivi. Elle a également mis en place un dispositif pour des visites conjointes avec des autorités locales compétentes en vue d’assurer son engagement aux côtés des populations riveraines face aux "dégâts environnementaux".
Alerté sur cette catastrophe, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a demandé aux représentants des entreprises et à tous les services de l’État impliqués dans la gestion de ce dossier de lui rendre compte pour assurer la restauration de la plage sinistrée quant aux conséquences pour les riverains et la biodiversité. Son gouvernement reste en alerte pour le suivi de ce qui est entrepris afin de lutter contre cette pollution, a-t-on précisé au niveau de la primature.
Créée le 23 avril 1998, la Société nationale des pétroles du Congo SNPC est une société pétrolière nationale dont la mission est de contribuer au développement et à la gestion du patrimoine pétrolier congolais avec, pour mission, d’explorer, d’exploiter, de développer et de distribuer les hydrocarbures du Congo, en partenariat avec des sociétés internationales.