Une délégation de l’Union des retraités des municipalités du Congo (URMC) a eu le 29 décembre, à Brazzaville, une séance de travail avec le ministre délégué, en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, pour réclamer la prise en charge de ses membres par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
La séance de travail s’est déroulée en présence du président de Conseil départemental et municipal de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba; du préfet, directrice générale des collectivités locales, Jacésie Miyouna Oniangué; et du préfet, directrice générale de la fonction publique territoriale. Les échanges ne semblent pas avoir mis d'accord les différentes parties au regard de l’attitude de la délégation de l’URMC qui camperait sur ses positions.
Selon le député maire de Brazzaville, la dette sociale auprès de la CNSS s’évaluait à 37 milliards FCFA dont 35 ont été payés par l’Etat. Actuellement, le Conseil municipal est en train de travailler avec l’Etat et la CNSS pour définir les modalités afin d'éponger cette dette. « Les retraités sont à 11 ans sans pension, la CNSS voudrait que nous signions encore un moratoire, nous n’avons pas refusé cette proposition, mais nous sommes en train de regarder comment éponger cette dette. Après les fêtes, nous allons nous retrouver avec les ministères en charge de la Sécurité sociale, des Finances, du Budget, de la Décentralisation et la CNSS pour essayer de trouver la solution définitive à ce problème et commencer à traiter les dossiers des agents au niveau de la CNSS », a expliqué Dieudonné Bantsimba.
Notons que entre 2015 et 2022, le nombre des agents de la municipalité de Brazzaville ayant fait valoir leurs droits à la retraite est estimé à environ 600, ne pouvant toujours pas prétendre à leurs pensions. Pour rappel, dans une déclaration rendue publique le 5 novembre dernier, l’URMC demandait à la CNSS le paiement des arriérés des pensions et rappels dus par cette caisse. Elle réclamait aussi le paiement des salaires impayés aux agents municipaux victimes des événements socio-politiques des années 1998 et 1999 ainsi que l’arriéré de salaire de décembre 1996 dû à l’ensemble des agents municipaux de Brazzaville et Dolisie.
Cette organisation dénonçait, par la même occasion, l’interruption « sans autre forme de procès » du processus de paiement des arriérés de pensions amorcé en 2012 au titre des années 1997-1998. Elle exigeait, par ailleurs, la mise en place d’une commission paritaire réunissant les ministères des Finances, du Travail et de la Sécurité sociale, la direction générale de la CNSS et les représentants des retraités, dont la mission est de fixer un échéancier fiable de paiement des quinze trimestres d’arriérés de pensions depuis 1999 ; d’évaluer les rappels et d’en fixer les modalités de paiement. Les autres exigences portaient sur le paiement des arriérés dus aux agents municipaux du fait de la guerre civile, arriérés dont le dossier se trouve à la Caisse congolaise d’amortissement.