La population congolaise a quasiment doublé en l’espace de seize ans, passant de 3,7 millions en 2007 à 6,1 millions d’habitants en 2023. Les résultats préliminaires du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5) ont été dévoilés, le 29 décembre, à Brazzaville, à l’issue de la réunion de la coordination nationale de l’opération.
Les résultats de ce recensement général traduisent, d’après les autorités, le rythme de croissance démographique du pays de 3,2%/an. « Au 17 mai 2023, date de référence du dénombrement principal, ces résultats indiquent que le territoire congolais compte 6 142 180 habitants et donc la population résidente du Congo est passée de 3 697 490 habitants en 2007 à 6 142 180 habitants en 2023, ce qui correspond à un rythme de croissance annuel intercensitaire de 3,2% », a affirmé la ministre en charge de la Statistique, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.
La population congolaise reste essentiellement urbaine, les deux grandes villes, Brazzaville avec 2,1 millions d’âmes et Pointe-Noire avec 1,4 million, concentrent 58,2% d'habitants. Les femmes représentent 50, 3%, contre 49,7% d’hommes dans le pays. Le communiqué de la coordination nationale n’a pas fourni des délais sur les tranches d’âges ni les catégories socio-professionnelles.
Dans le reste des départements, la répartition de la population est variée : le Pool compte 394 532 habitants ; la Bouenza 363 850 habitants ; la Likouala 355 570 habitants ; le Niari 334 863 habitants ; la Cuvette 316 599 habitants ; les Plateaux 283 421 habitants ; la Sangha 209 701 habitants ; la Cuvette-Ouest 119 328 habitants ; la Lékoumou 100 559 habitants ; et le Kouilou 97 362 habitants. « Les détails complets sont donnés dans le rapport des résultats préliminaires qui sera mis à la disposition des utilisateurs nationaux et internationaux », a assuré Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.
Elle s’est félicitée du succès de cette grande enquête démographique réalisée à l’aide des tablettes munies de GPS et plus de formulaires papiers permettant de garantir la fiabilité des données collectées. C’est pour la première fois que le pays recourt à la technologie Capi (Interview personnelle assistée par ordinateur) pour l’opération.
Notons que le Congo a bénéficié de l’accompagnement de ses partenaires traditionnels parmi lesquels le Fonds des Nations unies pour la population et la Banque mondiale.