Le Plan de travail et budget annuel (PTBA) 2024 de l’unité de gestion du Projet agroforesterie Nord-Congo (PANC) a été adopté, le 29 décembre à Brazzaville, à un montant de 1 729 498 204 FCFA, à l’issue de la deuxième session du comité de pilotage présidée par Sosthène Ferdinand Likouka, directeur de cabinet du ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale.
Le budget approuvé est reparti en trois composantes et sera utilisé pour financer les soixante-neuf activités planifiées par le projet, au cours de cette année, pour renforcer l'agriculture climato-intelligente et les pratiques de conservation dans les séries de développement communautaire des départements de la Sangha et de la Likouala. Les activités de consultance, de fourniture et des travaux sont regroupées en dix-neuf marchés planifiés dans le plan de passation des marchés (PPM) 2024 : cinq marchés reconduits et quatorze nouveaux.
Contrairement à la première année centrée sur l’installation de huit pépinières et la production des plants (essences forestières, arbres fruitiers, cacao et bananiers), l’unité de gestion du projet entend mettre en musique l’apiculture, l’installation des périmètres maraîchers et les études en vue du pilotage d’un mécanisme de paiement des services environnementaux au profit des ménages et des communautés.
Outre le PTBA 2024 et son PPM approuvé, les membres du comité de pilotage ont validé le compte-rendu de la première session du comité de pilotage tenue le 4 mai 2023, le rapport de mise en œuvre du PTBA 2023 et de son plan de passation des marchés. Selon les informations mises à la disposition des membres du comité, le PTBA 2023 a été exécuté physiquement à hauteur de 77% contre un taux financier de 52 %. Quant au PPM, sur les treize marchés inscrits, onze ont été passés et signés, un marché en cours de passation (le grand du projet) et un marché non passé, soit un taux d’exécution de 52 %.
« Il fallait rendre compte des réalisations et de ce qui n’a pas été fait. C’est le comité de pilotage qui valide le plan de travail et le budget annuel », a rappelé Corine Victorine Ondzé Dickelet, coordonnatrice du PANC.
Dans la cadre de la préservation de l’environnement et de la lutte contre les conséquences du changement climatique, la coordination du PANC compte restaurer, cette année, sept-cent cinquante hectares de terre avec les essences forestières et le cacao qui contribueront à la séquestration du carbonne.
L’unité de gestion du PANC, encadrée par les scientifiques nationaux, espère également installer un champ semencier pour améliorer l’approvisionnement en semence de qualité dans le cadre la promotion de la sécurité alimentaire nationale et le développement local.
Enfin, la coordonnatrice du projet PANC a insisté sur l’importance des pépinières pour la production des plants de cacao, bananiers, arbres fruitiers et essences forestières destinés aux bénéficiaires et de la modernisation de l’apiculture dans ses zones à grande potentialité apicole afin de créer des emplois durables.
Précisons qu’à travers le PANC, les paysans pourront recevoir des intrants de haute qualité au moyen de fonds Revolving, les couches vulnérables auront accès à des services financiers de base pérennes, aux effets de leviers des crédits dans les activités économiques en leur facilitant l’accès au capital. Les promoteurs pensent que le projet contribuera au développement des activités dont la création de petites exploitations agricoles et apicoles, de petites unités de transformation et de commercialisation.