Quelques heures après la publication, par la Commission électorale nationale indépendante des résultats provisoires de la présidentielle du 20 décembre 2023, le village de Kashobwe, dans la province du Haut-Katanga, a connu une vive tension.
Considérée comme le fief de Moïse Katumbi, la contrée a été assiégée le 8 janvier par des forces de l'ordre venues en grand nombre, rapportent des sources. La résidence de ce leader d'Ensemble a été assiégée par ces forces qui l'ont empêché de sortir, rapportent des sources proches de lui. Pour ces dernières, il ne s'agit ni plus ni moins que "d'une escalade dictatoriale du pouvoir qui cherche à écraser toute forme d'opposition démocratique".
Tout en reconnaissant le fait d'encerclement de la résidence de Moïse Katumbi, lequel ne visait qu'à dissuader les velléités de certains compatriotes à vandaliser les biens de leurs adversaires politiques, le gouverneur du Haut Katanga, Jacques Kyabula, a indiqué qu'il s'agissait d'un faux pas des services commis à rétablir l'ordre à Kashobwe. Il a ajouté qu'aucune instruction n’a été donnée dans le sens de restreindre la liberté de circuler de qui que ce soit dans cette localité.
C'est dans la foulée de l'incident que l'ordre a été donné de lever la barrière dressée à quelques encablures de la résidence de Katumbi, a-t-il précisé. Enfin, le gouverneur du Haut Katanga a condamné avec la dernière énergie ce malheureux incident, ajoutant que des enquêtes sont en cours pour établir les responsabilités des uns et des autres pour que pareil cas ne se répète plus.
Pour rappel, Kashobwe est une localité située au Nord du territoire de Kasenga, dans le Haut-Katanga, au Sud-Est de la République démocratique du Congo, sur la rive gauche de la rivière Luapula formant la frontière avec la Zambie, à environ 350 kilomètres de Lubumbashi.