Réunis le 8 janvier au siège du parti à Mpissa, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, Bacongo, les élus nationaux et locaux de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) ont demandé la reprise, dans les délais raisonnables, des travaux du congrès suspendus le 11 juillet 2023.
Souhaitant la réconciliation, cinq des sept députés de l’UDH-Yuki et la majorité des élus locaux ainsi que certains responsables du parti ont précisé que le congrès inclusif devra connaître la participation de tous les délégués et les neuf candidats enregistrés par la commission d’organisation. « Nous demandons aux cadres épris de la loyauté au président Guy Brice Parfait Kolelas de mettre en place un chronogramme qui amènera le parti à la reprise des travaux du congrès suspendus le 11 juillet 2023, au Palais des congrès avec les 748 congressistes et les neuf candidats déclarés à la commission nationale d'organisation du congrès dans les délais raisonnables », ont-ils souligné dans leur déclaration.
Ils ont également exprimé leur gratitude envers la facilitation et l'encourage à poursuivre ses efforts de médiation entre les différents protagonistes de la crise de leadership qui secoue le parti depuis la disparition de son président fondateur. Encourageant les membres à rejeter toutes les influences extérieures visant à déstabiliser le parti, les élus de l’UDH-Yuki ont appelé l'ensemble des militants à « se conformer aux sages conseils du ministre de l'Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local qui demandait aux protagonistes de se retrouver et d'échanger fraternellement sous la houlette de la facilitation aux fins de juguler au mieux cette crise en tout esprit d'homme politique averti. »
Ils ont, par ailleurs, désapprouvé les décisions prises dans la nuit du 20 au 21 décembre 2023 de manière unilatérale et clandestine par une frange des cadres, sans s'en référer aux textes fondamentaux du parti. « Les élus nationaux et locaux condamnent, avec la dernière énergie, ce congrès frauduleux et clandestin tenu en violation des textes fondamentaux du parti et des procédures réglementaires. En conséquence, ils dénoncent la tenue du simulacre de congrès organisé par le premier vice-président déchu de toutes ses fonctions, le 16 décembre 2023, pour forfaiture et haute trahison. Ils restent attachés à la tenue d'un congrès inclusif où tous les congressistes doivent s'exprimer librement dans l'unité et la cohésion », ont-ils conclu.
Notons que le congrès organisé par la frange du parti dirigée par le 1er vice-président, Pascal Ngouanou, avait débouché sur l’élection du député Joseph Badiabio à la tête de l’UDH-Yuki.