Des passerelles détruites, des fenêtres, grilles, portes et moteurs des climatiseurs emportés, des carreaux cassés, des tables-bancs transformés en bois de chauffe, tels sont, entre autres, les actes d’incivisme dénoncés le 20 janvier par le député de la 4e circonscription électorale de Talangaï, Faustin Elenga, au cours de sa descente parlementaire.
Après avoir restitué les conclusions de la 4e session ordinaire budgétaire de l’Assemblée nationale, le député a regretté le cycle de de construction, destruction, reconstruction à Talangaï 4. « Sur les vingt-six passerelles que j’ai construites, douze n’ont pas échappé aux multiples actes de vandalisme. Il y a des bandits qui enlèvent toute la ferraille pour aller vendre, cassent les socles pour prendre le gravier. Le siège du quartier 607 a connu aussi le vol des moteurs des climatiseurs et des carreaux endommagés. A l’école Volonté populaire, on casse les fenêtres et les claustras. Les grilles ainsi que les portes sont emportées. C’est ce que nous subissons tous les jours », a dénoncé Faustin Elenga après la mise en service de la nouvelle passerelle construite sur la rivière Kélé-Kélé, à hauteur de la rue Abala.
Face à ces mauvaises pratiques qui ne favorisent pas l’évolution des quartiers 607, 608 et 609 de Talangaï, l’élu du peuple a demandé aux services de police en « sous effectifs », dans les différents commissariats de cet arrondissement, ainsi qu'à la population, de conscientiser les jeunes. Se félicitant de la décision du président de la République de faire de 2024, une année de la jeunesse, Faustin Elenga a souligné la nécessité de conjuguer des efforts pour faire de telle sorte que le pays sorte du « gouffre des bébés noirs, kulunas ». C’est ainsi qu’il a invité le gouvernement à accélérer la construction des centres de réinsertion et d’éducation d’Aubeville et Opokania pour rattraper ces jeunes en perdition.
S’agissant des travaux de la 4e session ordinaire de l’Assemblée nationale, les habitants de Talangaï 4 ont été informés des quatorze affaires adoptées sur les dix-huit reçues. Après l’échange avec ses mandants, Faustin Elenga a assuré aux participants que leurs doléances seront transmises à qui de droit. En effet, les préoccupations de la population ont tourné autour des questions d’insécurité, d’érosions, d’ensablement du quartier, du manque d’eau et d’électricité.
« Avec les services de la mairie de Brazzaville, nous avons sillonné l’avenue Jean-Dominique-Okemba, en proie à l’ensablement. Le dossier est en cours de traitement. Dans cette zone, la population est en train de partir, plusieurs familles n’existent plus parce que le sable a englouti les habitations. Nous sommes à l’écoute de vos problèmes; ceux des voiries urbaines, d’eau et d’électricité, d’insécurité, d’ensablement, d’érosions et bien d’autres. C'est notre combat au quotidien auprès des pouvoirs publics. Tout juste un peu de patience, très chers mandants. C’est vrai, ventre affamé n’a point d’oreille, mais ensemble, nous y arriverons », a-t-il répondu.
Le député a, enfin, remis des tables-bancs aux différents établissements scolaires publics de sa circonscription. Il s’agit d’une dotation du gouvernement dont il n’a assuré que le transport, le montage et la répartition par école. Le but est d’alléger, a rappelé Faustin Elenga, tant soit peu les souffrances des enseignants avec des effectifs pléthoriques et des actes inciviques dont ils sont exposés.